Le Kenya, sauvage eldorado africain

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Coloré, farouche, brutal parfois, mais diablement accueillant, le Kenya, berceau de nos origines, est un pays passé maître dans l’art délicat du contraste. Safari en terre sauvage.

Destination rêvée pour assouvir ses envies de dépaysement et de spectacle permanent, le Kenya dispense jalousement ses milliers de splendeurs naturelles. Proche du Kilimandjaro et traversé par l’équateur, le pays est à peine plus grand que la France. En Afrique de l’est, il représente une destination phare et attire chaque année de nombreux touristes enchantés par ses réserves naturelles et ses plages de rêves, lovées le long de l’océan Indien.

Into the wild

Le Kenya, qui appartient à la mythique Afrique dite des Hautes Terres, est donc bien un eldorado, au sens américain du terme et avec toute la dimension sauvage que cela comporte. Et ce ne sont pas ses réserves naturelles qui pourront prouver le contraire. On en compte une cinquantaine, occupant près de 10 % du territoire. Une des plus fréquentées est la réserve de Masai-Mara, à l’ouest de la capitale. Prolongement du parc national de Serengeti en Tanzanie, elle tient son nom de la tribu qui y réside (Masai) et de la rivière qui la traverse (Mara). Surnommé là-bas le Mara, le parc s’étend sur 320 km2 et offre un espace idéal à l’observation des habitants de la savane. À sa frontière, on y trouve une concentration animale impressionnante et il n’est pas improbable qu’un guépard vienne se coucher sur le capot des nombreux 4×4 qui parcourent ses entrelacs ! C’est cette réserve qui accueille le fameux spectacle de la grande migration, avec, en point d’orgue, la traversée, entre juillet et octobre, d’un million de gnous, de zèbres et d’antilopes de la rivière Mara. Au milieu des crocodiles et d’autres prédateurs comme les lions, les guépards ou les hyènes, à l’affût de cette chair fraîche, ils se dirigent vers la Tanzanie voisine au cours d’une scène inoubliable, sorte de danse tragique et violente, pas-de-deux incertain entre la vie et la mort.

Sables oubliés

Pour un peu de calme, rendez-vous au lac de Bogoria : des milliers de flamants roses viennent s’y prélasser. Le voyageur, surpris, pourra même entendre ronronner quelques geysers. Au lac de Nakuru, le « paradis des ornithologues », des centaines d’espèces d’oiseaux vivent aux côtés des flamants roses. Deuxième parc le plus visité, il héberge la plus importante concentration de rhinocéros d’Afrique. Bordé par les murailles du rift, Nakuru possède aussi de nombreux herbivores, comme la girafe de Rothschild, la gazelle ou l’hippopotame. Un peu de placidité dans un monde de brutes ! Face aux Seychelles et bordées par l’océan indien, les plages kényanes et leurs richesses sous-marines offriront également de beaux instants de paix. Tout au long de l’année, les températures oscillent entre 29 et 34 degrés, le risque de mauvais temps est… mince. À l’instar des safaris dans les réserves, des versions sous-marines s’organisent ici ou là, à la rencontre des tortues, de requins ou de barracudas. La plage de Diani est réputée pour ses eaux d’un bleu intense et son parc marin de Wasini aux coraux sans pareil. Avec de telles couleurs et de tels contrastes, le carnet voyage, écrit à l’encre ébène, semble tout simplement inratable.