Reprises infernales

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« Hound dog » d’Elvis version tango argentin ou « Bambino » de Dalida à la sauce gothique, tout peut s’entendre à Nancy is Burning. Le vendredi 22 mai, le « Festival de reprises déjantées » fait de nouveau trembler les murs de l’Autre Canal pour sa 4e édition. Oups they did it again !

De la sueur, des larmes… et une bonne dose de folie musicale sont les trois promesses annuelles de Nancy is Burning. Ce diable de festival attire sur la grande scène de l’Autre Canal des musiciens lorrains prêts à en découdre avec leur médiator et à se mesurer à des chansons mythiques ou oubliées. L’équation est simple : dix groupes, trois reprises chacun dont deux humoristiques, et 3h30 d’un concert démentiel. Mais les artistes ne peuvent pas reprendre n’importe quel artiste. « Les reprises doivent être des titres de groupes ou artistes dont la lettre commence par la même lettre que le repreneur. Par exemple, les WAYFARERS reprennent Barry WHITE, Ophélie WINTER et Wham », explique Tranber, organisateur de l’évènement à travers l’association CASE. Tous les ans, un des participants est élu par le public pour une de ses réinterprétations et gagne le droit de revenir l’édition suivante. En 2014, les Messins de Flying Orkestar ont surpris avec une adaptation d’une chanson de Faudel. Ils reviennent donc cette année, accompagnés de neufs nouveaux concurrents.

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Du pain et des reprises

« L’idée est toulousaine à l’origine et vient du collectif ANTISTATIC, qui a lancé son « Toulouse is Burning ». Ce sont des amis et j’avais envie de mettre en place le même genre de chose à Nancy. Je cherche surtout des groupes avec leurs propres compositions, pas des spécialistes de la reprise. Le but du festival est vraiment de faire découvrir au public des artistes de la scène locale. », continue Tranber. Depuis la 3e édition, « Nancy is Burning » a épicé le plat musical avec le comédien Romain Dieudonné, un présentateur hors de contrôle et  jouissivement fêlé du capot. Et en amuse-bouche, les noms des « repreneurs » sont divulgués au compte-goutte par les cuisiniers du festival. Après Laura Cahen ou Manuel Etienne en 2014, l’Autre Canal va résonner au son des Garçons Trottoirs, d’Hoboken Division, du Chapelier Fou, des Dirty Work of Soul Brothers, d’Arita et d’autres encore à découvrir. Pour satisfaire le peuple romain, Juvénal disait qu’il fallait « du pain et des jeux ». Des chips et des reprises fonctionnent aussi.

Nancy is Burning, le 22 mai à l’Autre Canal, 5 € l’entrée (tarif unique).

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