Murder party hilarante

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Molière de la comédie 2016, « Faux British » est une enquête policière anglaise entre canular et burlesque. Avalanche de rires garantie !

Imaginez 7 amateurs de romans noirs anglais décidant de créer un spectacle alors qu’ils ne sont jamais montés sur scène ! Ils ont choisi une pièce inédite, un véritable chef d’œuvre écrit par Conan Doyle lui-même (enfin, c’est ce qu’ils prétendent !) … L’action se situe fin XIXe, dans un superbe manoir, lors d’une soirée de fiançailles, en plein cœur de l’Angleterre. Les festivités vont enfin commencer quand un meurtre est commis. Chacun des invités présents dans le château devient alors un dangereux suspect. Nos valeureux « comédiens d’un soir » vont très vite constater à leurs dépens que le théâtre nécessite énormément de rigueur. Malgré toute leur bonne volonté, les catastrophes vont s’enchaîner à un rythme endiablé. Dans ce joyeux désordre, nos Faux British, armés du légendaire flegme britannique, feront tout pour interpréter aussi dignement que possible ce thriller théâtral. Réussiront-ils à terminer la pièce ? Pour le savoir, prenez vite votre ticket pour assister à cette pièce géniale.

Homme à plusieurs casquettes sur ce projet (coproducteur, metteur en scène, co-adapteur et comédien), Gwen Aduh est fondateur de la compagnie « Les femmes à barbe » inspirée de l’art forain. Du théâtre de rue à l’improvisation, de cabarets parisiens à Montmartre en passant par les scènes nationales, il est fasciné par l’illusion et les impostures. Affectionnant l’absurde, c’est sans doute pour cela que son attention est retenue lorsque que, de passage en Angleterre, il découvre cette pièce de la compagnie Mischief Theater.

Comment avez-vous adapté cette pièce anglaise ?

Mon travail a été guidé avant tout par le rire, respectant le comique de répétition intrinsèque à la pièce tout en y ajoutant des clins d’œil propres au théâtre français. Le plus dur, ce fut de convaincre les auteurs car je n’avais jamais fait d’adaptation, respecter leur texte tout en prenant quelques libertés.

Pourquoi rencontre-t-elle tant de succès ?

C’est une folie théâtrale, très bien écrite à la base et très efficace. Nous avons monté cette pièce avec un esprit de troupe et c’est un vrai plaisir. Nous ne trichons pas sur scène ni avec le public, cela se ressent. Les rires fusent toutes les 30 secondes et la pièce est devenue une vraie vedette.

Sans tout dévoiler, donnez-nous quelques indices ?

C’est complétement loufoque, entre Keaton et Chaplin, les Monty Python et Laurel et Hardy. La fragilité de ces comédiens amateurs face à la rigueur anglaise d’une enquête policière est très drôle. Dès le début des oublis s’enchaînent, une femme est coincée dans une horloge… C’est un tourbillon et un crescendo d’accidents survenant pendant l’enquête dont on se demande si elle sera menée à son terme.

Avez-vous d’autres projets du même style ?

Ayant bien sympathisé avec les auteurs de cette pièce, ils nous font confiance et nous préparons pour la rentrée une pièce dans la même veine où de très mauvais cambrioleurs montent le braquage d’une banque aux Etats-Unis. C’est un peu la rencontre entre les Marx-Brothers et Ocean Eleven. Propos recueillis par Théo Caulianska

« Faux British », le 3 mars à 20h, salle Poirel à Nancy. Réservations auprès du Label LN au 03 83 45 81 60. label-ln.fr