Depuis trente-quatre ans, elle s’était sédentarisée au Cirque d’Hiver. Aujourd’hui, la famille Bouglione retrouve ses amours nomades et sillonne le territoire français pour partager avec nous son amour du cirque. Du 11 au 13 décembre, les artistes de ce cirque centenaire font halte à Nancy et nous offrent avec « Bravo » un spectacle époustouflant.
Depuis 1934, le Cirque d’Hiver à Paris rime avec Bouglione. Dans le monde des arts circassiens, ce nom est aussi synonyme d’excellence et de longévité. Du haut de ses cent-huit ans, cette dynastie familiale se remet sans cesse en question et, pour le prouver, reprend les tournées après une absence de trente-quatre ans sur les routes de France. Cette année, le spectacle « Bravo » vient conquérir la Province et relance la légende Bouglione.
L’union fait la force
Dès le départ, le succès des Bouglione s’est bâti sur une force familiale avec quatre frères : Alfred, dit Alexandre, Joseph, Firmin et Nicolas. En 1907, leurs spectacles les hissent déjà au sommet de leur art. Ils transmettront leur passion, aussi vive qu’à leurs débuts, à leurs descendants. D’une génération à l’autre, de Sampion et Émilien à leurs enfants Francesco, Joseph et Louis-Sampion, la tradition se transmet sans remous. « Je dirais que 99% des familles du cirque ne comprent pas. Les petites guéguerres, les rivalités, ici, cela n’existe pas », affirme Francesco Bouglione, producteur de « Bravo » et instigateur de ce retour sur les routes. Et cette passation oscille doucement entre respect d’un héritage séculaire et le renouveau recherché sans cesse par ces travailleurs infatigables. Malgré le succès et la reconnaissance mondiale, il manquait quelque chose à ces artistes de cirque : les tournées. « Ça fait partie de nous. C’est dans nos gènes. Les avoir interrompues, ça c’est bizarre, pas l’inverse ! », insiste Joseph, directeur artistique de la maison. Tous troquent donc la piste du Cirque d’Hiver, grande de 40 mètres de diamètre sur 15 de haut, contre une surface plus grande, capable d’accueillir quatre-cent spectateurs supplémentaires.
Bravo les artistes
Présenté et électrisé par une Madame Loyale atypique, Arta, le spectacle nous emmène dans les contrées magiques du cirque. Drôles, émouvants, impressionnants, les Bouglione ont l’art et la manière de sublimer le travail des artistes sur la piste. « Bravo » collectionne aussi les numéros rares comme celui de Robin Valencia, la femme-canon, Natalia Bouglione, la première à avoir féminisé les sangles aériennes, ou celui de Pierre Marchand, qui fait voltiger son diabolo avec maestria. Les majestueux tigres d’Alfredo Beautour ou les éléphants d’Asie et d’Afrique dirigé par Lars Holsher, Sonja et Vanamana, enchanteront à leur tour la fête. Les yeux des spectateurs ne sauront plus où se poser. Sur le fil de la grâce et de l’adresse, les acrobates joueront avec nos nerfs sur les trapèzes volants ou le mât chinois. « Le spectacle de la tournée est conçu dans le même esprit que celui que nous donnons au Cirque d’Hiver. Pour nous, les conditions sont différentes mais la qualité reste inchangée. Tournée ou pas, on garde notre identité », ajoute Joseph Bouglione.
Entrez dans l’univers des Bouglione
Les Bouglione quittent le Cirque d’Hiver le temps d’une tournée et emmènent avec eux leur histoire et leurs souvenirs. Non loin de l’emplacement du chapiteau, ils ont recréé avec le « Café du Cirque » un musée-restaurant. Imaginé par Louis-Sampion, directeur marketing du cirque et passionné d’histoire, ce lieu sera ouvert aux artistes aussi bien qu’au public, titillé par la faim après un spectacle extraordinaire. « Nous, on aime bien pouvoir aller frapper chez tout le monde, aller voir les artistes, se retrouver tous ensemble », explique Louis-Sampion. Dans une caravane des années 1950, ce dernier a reconstitué l’ambiance étincelante du cirque, réchauffée de rouge et d’or sous les photographies retraçant la saga captivante des Bouglione. Avec des objets chinés sur les Puces et brocantes, ce collectionneur d’émotions s’est inspiré de l’univers du film « Les mystères de l’Ouest ». Dans les assiettes, des grands chefs locaux réinterpréteront les délicieuses spécialités de la cuisine italienne. À Nancy, Hervé Fourrière revisitera ainsi les « Pasta alla Bouglioni », un met assaisonné à la sauce cirque.
Du cirque à vie
La famille rend hommage à son passé, bien sûr, mais essaie surtout de se projeter dans l’avenir et d’imaginer le cirque de demain. Cette inclination se retrouve dans une initiative originale : la Carte Bébé Circus. Dans chaque ville, les Bouglione s’associent à une maternité et offrent au premier bébé né le jour de leur arrivée un pass gratuit lui permettant l’accès à vie aux spectacles du cirque. Des petits chanceux ont déjà été désignés à Aix, Nîmes, Nice et Marseille. D’autres viendront grossir les rangs des amoureux des arts circassiens. Ainsi va la vie parmi les Bouglione, les artistes d’hier passent le témoin de leur talent à ceux de demain ; dans le public, les yeux émerveillés changent de couleur, d’âge ou de forme. Tout se métamorphose mais rien ne change vraiment car la beauté du spectacle reste.
170 ans de Cirque d’Hiver
Haut-lieu napoléonien sous le Second Empire, le Cirque d’Hiver s’est transformé et a changé de propriétaire de nombreuses fois avant d’atterrir entre les mains d’or de la famille Bouglione. Récit d’une histoire pleine de rebondissements.
Le Cirque d’Hiver est impérial. D’ailleurs, après des travaux de huit mois, le bâtiment est baptisé par l’empereur Napoléon III, qui lui donne alors ses premières lettres de noblesses. Petit frère du Cirque d’Été, détruit en 1900, ce lieu a été imaginé par le même père, l’architecte Ignace Hittorf, aussi créateur de la Gare du Nord. Il peut alors accueillir 5 900 spectateurs. Ces derniers se ruent ici pour admirer les exploits de Jules Léotard, l’inventeur du trapèze volant. Appelé d’abord Cirque Napoléon, puis National, il devient Cirque d’Hiver en 1873. Repris un temps par Pathé, entre 1907 et 1923, le bâtiment perd sa dimension circassienne au profit de « Temple de l’Art Nouveau ». Les numéros de dressage d’animaux sont alors remplacés par des images, qui 24 fois par seconde créent l’illusion du réel. En 1923, les pellicules sont abandonnées et les arts du cirque reviennent sous la houlette d’un nouveau propriétaire, Gaston Desprez, et des Fratellini, directeurs artistiques du lieu. Mais les dettes vont ronger le rêve de Gaston Desprez et en 1934, ce sont les frères Bouglione qui, en mousquetaires du cirque, viennent sauver cette cathédrale circassienne.
Cirque d’Hiver Bouglione à Nancy du 11 au 13 décembre au Parc des Expositions. Tarifs des places de 15 à 50 €. Info et rés. au 0 800 746 925. Plus d’info sur la tournée et le spectacle « Bravo » sur cirquedhiver.com
Café du Cirque : réservations au 06 69 61 33 89 et par email : [email protected] du mardi au dimanche de 10h à 00h.
Venez déguster les Pasta Alla Bouglioni de Hervé Fourrière
« Festif, j’aime dire que je vends du bonheur, mon intérêt étant de créer une émotion particulière, ranimer des souvenirs d’enfance gravés dans notre mémoire, et le Cirque Bouglione sait mieux que personne capter cette sensibilité en nous pour nous offrir un moment magique. Je suis heureux de pouvoir contribuer, main dans la main avec le Cirque Bouglione à la création de nouveaux souvenirs mémorables »
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