Le P’tit Baz’Art a tout d’un grand

Né dans un garage et dans un esprit alternatif le P’tit Baz’Art s’est étoffé au fil des ans pour devenir un vrai salon de la création actuelle. Pour sa treizième édition, le P’tit Baz’Art remet le couvert au site Alstom et mitonne une fois encore la recette qui fait son succès : un mélange savant d’artistes connus et des découvertes, des installations, des performances, de la bonne musique et des ateliers pour les enfants. Il va y avoir de l’art au pied des sapins !

Grandes signatures de l’art régional ou belles découvertes, le P’tit Baz’art remet sa tournée. Et si chaque année depuis 13 ans, on en reprend une belle rasade, c’est que ce marché là a toujours le goût de la nouveauté. Peintres, sculpteurs, graveurs, créateurs de bijoux, de luminaires, de vêtements, la liste pourrait faire penser à un simple marché aux artisans, comme on en trouve en marge de nombreux festivals. La différence du P’tit Baz’art réside dans sa philosophie : proposer une immersion dans sa caverne, dans son bric-à-brac d’art, avec une énergie incomparable.

30% de nouveaux exposants

Le P’tit Baz’art est à la fois un festival, un musée, un marché et une fête. Dans la grande halle des anciennes usines Alstom, les 150 exposants trouvent l’espace mais aussi l’ambiance pour partager leurs créations. Sélectionnés parmi 600 candidats, ils seront presqu’un sur trois cette année, à participer pour la première fois à la manifestation. « La sélection se fait assez naturellement avec le souci de garder un équilibre entre la peinture, la sculpture, la sérigraphie, les créateurs de bijoux, d’objets… Il faut aussi panacher au niveau des prix, le P’tit Baz’art est avant tout un rendez-vous grand public et familial où chacun doit pouvoir trouver son bonheur » explique Yves Colombain, l’un des organisateurs de ce marché de Noël alternatif. Difficile de ne pas trouver son bonheur dans ce joyeux bazar.
L’amateur de toiles contemporaines attentif à la création régionale trouvera son bonheur, le badaud curieux aura un bel aperçu du savoir-faire des artisans, la petite famille en profite pour faire une belle sortie et repart avec – en prime – le cadeau pour tante Huguette, celle à qui on sait jamais quoi offrir.

Enfants gâtés

Dès l’entrée du site Alstom, le P’tit Baz’art montre qu’il n’a rien perdu de son énergie, celle qui l’a lancé il y a 13 ans. Même en ayant grandi, l’esprit pionnier, un peu déjanté des débuts perdure. De l’ambiance, parfois du bruit, le P’tit Baz’art est une ruche qui crépite, qui résonne. En deux jours, une quinzaine de concerts – du rock avec Mental Intox ou Twin Pricks, du jazz avec Damoclès et ses échassiers volants, de la chanson avec Arita- est programmée sur la scène qui jouxte la buvette. Une programmation pour les grands et pour la première fois une autre réservée aux petits avec M le Méchant – une transposition pour les enfants, en chansons du film de Fritz Lang « M le Maudit », signée Eddy la Gooyatsh. Et comme décembre est le mois préféré des enfants, ils seront particulièrement gâtés et pourront créer eux aussi leurs p’tits bonheurs dans différents ateliers comme celui piloté par le Clou Tordu où ils pourront réaliser des objets sérigraphiés en bois.

Une expo comme un avant-goût

Pour patienter avant le week-end du 13 décembre, le P’tit Baz’art s’expose en photos à la Galerie Neuf, et c’est l’occasion de découvrir les coulisses de ce joyeux Baz’art. « « Je suis le P’tit Baz’art depuis des années explique le photographe Giles Ganet. En 2012 et 2013 j’ai pris plus de 2000 photos depuis l’installation du site 10 jours avant l’ouverture à la fermeture des portes le dimanche soir. Mais j’aime surtout faire des portraits des artistes et la majeure partie de mon expo leur est consacrée. » Près de 200 photos couleur ou noir et blanc sont à découvrir à la Galerie Neuf du 4 au 10 décembre.