La 36e édition du festival « Rues et Cies » à Épinal revient du 14 au 16 juin. Toujours avec le même ADN : faire interagir artistes et public.
Près d’une vingtaine de lieux seront investis par l’art dans toute la ville d’Épinal. Rendez-vous devenu incontournable, le festival « Rues et Cies » promet encore une fois de ravir petits et grands dans une 36e édition réunissant « du beau monde ». Isabelle Sartori, directrice du festival, a rassemblé 17 compagnies en « IN » et 24 compagnies en « Off » dans cette nouvelle programmation mêlant spectacles fixes, déambulatoires et interactifs. Des performances touchantes, émouvantes, poétiques, surprenantes et souvent… très drôles. « Au total, ça représente 42 spectacles différents et 149 représentations ! »
Comme à son habitude, le festival sera riche de toutes formes d’art entre la danse, le chant, le cirque « avec une prédominante théâtrale cette année ». La rue offrira des décors à ces créations qui interpellent, qui bousculent, qui posent des questions mais surtout qui rassemblent. « Les visiteurs viennent d’ailleurs de la région, mais aussi de toute la France et même au-delà car, lorsque l’on aime le spectacle de rue, on n’hésite pas à se déplacer » reconnait Isabelle Sartori.
Des artistes en « Off» reviennent en « IN »
« Rues et Cies » débutera le vendredi 14 juin, à 18h45, sur la place des Vosges avec La Camelote & le Mini Vintage Orchestra et son chanteur à la gouille ravageuse… Cette soirée sera composée de sept spectacles proposés par six compagnies dans des styles très variés. « La Bruital Compagnie viendra présentée une création de mime bruité. Ce sont des artistes que j’avais programmé en « Off » il y a quelques années. Ils ont retravaillé leur spectacle et aujourd’hui, ils sont vraiment impressionnants ! Ils rejoignent la programmation « IN » en 2019 et ça montre aussi le lien qui se crée entre le festival et les artistes ! »
De son côté, la Suissesse de la Cie Fanny Duret présentera « T.I.T.R. (Thinkin’ In The Rain) » : elle endosse le rôle de Juliette, l’assistante du philosophe Jean-René Dupetitpois, attendu pour une conférence sur « L’art de penser » à l’occasion de la commémoration des 400 ans de la mort de René Descartes. Pour faire patienter le public, la jeune femme l’emmènera jusqu’à Broadway, suivant son rêve et les étoiles.
Histoire de l’Histoire
« Samedi et dimanche, il ne faudra pas louper Les Arts Oseurs. Une bombe théâtrale ! » promet Isabelle Sartori. « C’est un spectacle fort, qui bouscule les consciences. Ils s’attaquent à un sujet difficile : la tonte de ces femmes qui, entre 1941 et 1946, ont été accusées d’avoir eu des relations privilégiées avec les Allemands. Ils abordent ce thème de façon manichéenne, avec beaucoup d’intelligence. Et peu d’artistes sont capables de réaliser une telle prouesse ! Ils sont pluridisciplinaires et mêlent danse, musique et théâtre. » Histoire toujours avec LA CIA – Cie Internationale Alligator avec « Dessous d’Histoire ». Cette fresque théâtrale, jouée à voix nue, embrasse 2 400 ans d’histoire, de Socrate à nos jours. En d’autres termes : une épopée allégorique jubilatoire qui résonne et qui fait sens au regard de nos sociétés actuelles et qui questionne sur nos lendemains. « Cette compagnie est une référence phare dans le monde du théâtre de rue. Ils font un travail exceptionnel sur le texte » souligne Isabelle Sartori. Dans un autre style, AFAG Théâtre propose « À l’origine était le début… après il s’est mis à pleuvoir », un spectacle vivant sous fond de combats d’épées !
Interactivité
Pour les amateurs de performance participative, la Cie Gravitation présentera « Collectif Label Vie », la suite du spectacle « Kropps », joué en 2015 au festival. Cinq ans plus tard, les disciples de M. Kropps ont réussi leur pari : la coopérative existe ! Mais une structure collective continue-t-elle à satisfaire ceux qui en sont membres, avec le temps ? Gilbert pense à fabriquer sa bière et à « endetter » le collectif tandis que Florent, lui, rêve de machines qui engendreraient davantage de production. Le public sera alors mêlé à cette bataille, comme témoins mais aussi comme… acteurs !
« Arthur Ribo, avec le spectacle « For Street » est une très belle surprise » continue la directrice du festival. « Il est slameur, poète mais surtout… il est très bon improvisateur voire improvis’auteur comme il aime se décrire ! » Ce « concert dont vous êtes l’Auteur » a été conçu pour la rue : toutes les réactions du public sont immédiatement inscrites dans le spectacle. Arthur Ribo, accompagné par Victor Belin entraîne les curieux dans un récit dont lui-seul connaît les détours !
« Le pouls du spectateur »
« Il y a une nouveauté pour cette édition 2019 : « Le pouls du spectateur » aura lieu le dimanche, à l’Espace Cours, à 12h. L’idée est de rencontrer le public dans un moment convivial et de recueillir leurs impressions sur les spectacles qu’ils ont vus et sur le festival en général. » Ce temps fort est organisé
avec la participation de la FAREST, une association réunissant plusieurs acteurs et structures attachés à l’art dans la rue et qui a pour objectif de donner une meilleure visibilité aux réseaux arts de la rue sur le territoire.
« Enfin, il ne faut pas oublier la programmation « Off », lors de laquelle les artistes viennent se produire gracieusement » insiste Isabelle Sartori. En tout, 24 compagnies viendront expérimenter leurs créations sous le regard d’un public « toujours bienveillant et attentif, mais néanmoins exigeant ». Rendez-vous avec des artistes passionnés, passionnants, qui font de la rue leur plus belle scène.
Du 14 au 16 juin dans toute la ville d’Épinal
Entrée libre tout au long du festival
Renseignements : 03 29 68 50 23 ou ruesetcies.fr
PUBLI-REPORTAGE • Photos ©Laurie Sanquer, Iza Pauly, JP Estournet, DR