Les samedi 29 et dimanche 30 juin, les métiers d’art investiront comme chaque début d’été le parc de la Pépinière de Nancy. Près de 60 artisans avec le goût de la matière et du savoir-faire.
C’est un rendez-vous traditionnel du début de l’été. Organisé par l’association Métiers d’Art Métropole avec le soutien de la Région Grand Est et de la Ville de Nancy, une nouvelle édition du marché présentant près de 60 exposants métiers d’art est inscrite au calendrier. Niché au parc de la Pépinière de Nancy, l’histoire créative de la Lorraine se prolonge avec cette diversité de métiers présents. D’un stand à l’autre le visiteur est invité à un voyage au cœur des matières, des couleurs, des formes, des textures et de la passion. Car finalement, c’est une valeur qui rassemble tous ces férus qui façonnent de leurs mains, des objets porteurs de sens, de savoir-faire et de l’amour du travail bien fait. Ce marché reste donc une belle occasion de faire découvrir la face cachée de ces métiers exigeants et leurs réalisations qu’ils aiment partager avec le public.
Réalisations multiples
Qu’ils soient issus des départements lorrains, d’Alsace, de Champagne-Ardenne, voire d’un peu plus loin encore, ces professionnels ont mis le meilleur d’eux-mêmes dans leurs créations. Ainsi, le bois, le métal, la terre, le verre, le cuir, les métaux précieux ou le textile seront déclinés de mille et une façons. Soit des bijoux, des objets de décoration, des sculptures, du mobilier, de la confection et bien d’autres pièces encore. Pour tous les goûts, pour tous les budgets mais toujours, avec l’art et la matière !
→ Marché des métiers d’art, le samedi 29 juin de 10h à 19h et le dimanche 30 juin de 10h à 18h – Parc de la Pépinière à Nancy. Renseignements : Métiers d’art Métropole : 06 77 18 45 98
Ils y exposent…
Christel Fixaris : le cuir dans la peau
Elle utilisait déjà ses mains et donnait naissance dans son précédent métier mais Christel Fixaris a décidé il y a quelques années de changer complètement de vie. Cette ancienne sage-femme s’est formée il y a bientôt trois ans à Paris pour obtenir… un CAP de maroquinerie en se spécialisant sur les métiers du cuir. Mais pas question de faire n’importe quoi pour cette Mosellane.
Cette passionnée, qui a créé sa marque Mentine en mémoire à sa grand-mère qui lui a transmis les valeurs de l’artisanat, a fait le choix de travailler avec des cuirs upcyclés. Comprenez des cuirs trouvés dans des stocks non-utilisés des maroquineries de luxe après la sortie d’une collection par exemple. Des peaux neuves qui auraient eu une fin de vie imminente si des ingénieuses comme Christel Fixaris n’avait pas décidé de s’en saisir. Mais pour en faire quoi ? Porte-monnaie, porte-cartes, porte-stylo en passant par les sacs à main et autres ceintures.
Sa démarche écologique se traduit aussi par l’utilisation de cuir de saumon. Une tannerie en France récupère toutes les peaux provenant des restaurants de sushis des alentours. Une matière première qui serait aussi jetée mais qui grâce à la tannerie, comme une autre peau d’animal, donne l’aspect d’un cuir exotique. Original et porteur de sens.
→ Tél.06 23 10 68 90 ateliermentine.com , Instagram : atelier_mentine
Bérengère Longpré : tresseuse de brins
Qui a osé dire que la vannerie était démodée, issue d’une autre époque et qu’elle n’intéressait plus personne ? Bien au contraire, cette technique qui consiste à tresser des végétaux séduit de nombreux adeptes tout en produisant des objets solides, réparables et durables.
Originaire de Corrèze et aujourd’hui installée à quelques pas de Mirecourt, Bérengère Longpré s’est rapprochée de cette technique presque par hasard. Grande adepte de la botanique, elle avait envie de s’essayer à la poterie mais n’a pas trouvé chaussure à son pied. La jeune femme s’orientera donc vers la vannerie en y faisant ses premiers pas avec le rotin. Bérengère Longpré y prendra tellement goût qu’elle décide d’aller se former à l’Ecole nationale d’Osiériculture et de Vannerie de Fayl-Billot en Haute-Marne. Là-bas, elle y a appris le maniement artistique des brins d’osier au milieu des meilleurs spécialistes de la profession. « La vannerie exige une excellente maîtrise et une grande force dans les doigts », précise cette passionnée. Aujourd’hui, elle tresse essentiellement de l’osier blanc pour des paniers, panières ou plateaux qu’elle prend plaisir à vendre sur les marchés, répondre aux commandes ou via son site internet. Elle propose aussi des stages afin de découvrir la technique et réaliser quelques objets.
→ Tél.06 45 82 93 23 berengerelongpre-tresseusedebrins.fr, Instagram : tresseusedebrins
Linda Lepage : la créativité sans limites
Sculptrice depuis plus de 20 ans, Linda Lepage est aussi une artiste multi-cartes et inclassable. Ses productions varient au gré de ses envies, de ses inspirations et des matières premières qui lui tombent dans les mains. Accessoires de mode, bijoux, petite décoration, tout ce qui a un aspect poétique nourrit la créativité de cette passionnée. Linda Lepage ne se met pas de limites dans les matériaux utilisés ni dans le travail de la matière. « J’aime partir d’un matériau brut, le travailler pour arriver à un résultat pas défini au préalable », explique-t-elle. Sa dernière trouvaille ? Des chutes de cuir données par une amie. Travaillées et transformées, les voilà embarquées dans une nouvelle vie de bijoux en cuir. Ces derniers seront présentés au marché nancéien au même titre que des bijoux fabriqués à base de cocons de verres à soie mais aussi des objets pour enfants et notamment des doudous bien spécifiques.
→ Facebook : Linda Lepage Sculptures
Maude Mengeot : des bijoux à planter
Et si une fois que vous n’avez plus envie de porter un bijou, vous le déposiez dans la terre pour une nouvelle vie ? C’est le pari de Maude Mengeot, issue des Beaux-arts de Metz et créatrice de la marque Modibul qui a imaginé un bijou à planter. Un bijou composé de matières naturelles biodégradables et qui contient des graines. Le point de départ de cette innovation ? Peut-être parce que la jeune femme est quasiment née dans un potager et donc une grande amoureuse de la nature. Peut-être aussi parce que cette jeune femme a toujours eu envie de se façonner un métier pas comme les autres. Et aussi l’envie d’agir pour voir le monde évoluer différemment. Sur les sujets de consommation par exemple et celle toujours excessive de bijoux fantaisie. Ils se retrouvent au fil des saisons dans une boîte qui ne contient non seulement jamais assez de place, mais surtout, qui ne seront pas forcément reportés. Sur le même principe que les cartes à planter, les bijoux de cette Mosellane contiennent plusieurs sortes de graines : fleurs, aromates, légumes. Cultiver son jardin prend tout son sens.
→ modibulle.com, Instagram : modibulle
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