La Souris Déglinguée et Les Cadavres en concert à Vandoeuvre

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Vendredi 27 janvier à 20h Salle des fêtes de Vandœuvre-lès-Nancy

La Souris Déglinguée

Depuis trente ans, la saga de La Souris Déglinguée prend les couleurs d’une extraordinaire aventure humaine, sociale et artistique. La longévité et la solidité du « collectif »laisse pantois, soudé mieux qu’au premier jour, garanti et animé par un personnage hors norme, même et surtout dans l’univers du Rock, qui, sans malice et sans coquetterie, décourage le portraitiste : Tai-Luc, chanteur, auteur et compositeur, puis, au choix : moine-rocker, comme on disait moine-soldat, idole des jeunes rétive, sex-symbol paradoxal et réticent, leader charismatique qui se dérobe au culte. Aucun groupe dans l’histoire, à part peut être le Grateful Dead aux Etats-Unis, n’a suscité et entretenu cette qualité très spéciale de relation avec son public pendant aussi longtemps. Depuis trente ans, d’un disque à l’autre, La Souris concilie une orthodoxie Rock de puriste et une ouverture, une liberté dans le brassage, l’accueil et l’appropriation des influences qui, à elle seule, constitue une exception culturelle. Parfois, le « phénomène » et les turbulences qu’il a générées l’ont fait oublier : La Souris Déglinguée est un groupe passionnant, exigeant et surprenant. Des brûlots punks des débuts aux ambiances plus élégiaques et composites des derniers albums, l’invention et le renouvellement mélodiques sont constants. La rigueur à la rime et la simplicité classique aussi. Depuis trente ans qu’elle est Déglinguée, La Souris a prouvé qu’elle est increvable.

Les Cadavres

Figure notoire du punk-rock parisien, Les Cadavres semblent éternels : ils ont d’ailleurs joué pour les concerts d’adieux de Lucrate Milk (1984) et Bérurier Noir (1989). Après une période bercée d’instabilité et de multiples changements de formation (1979 – 1984), parsemée de galères et de galettes, ils se séparèrent définitivement. Mais, comme on dit toujours, si tu ne peux traverser la rivière, longe-la ; et Les Cadavres ressurgirent tel le phénix en 1986. Vérole au chant, Manevy et Cyril aux guitares, Jérôme à la basse et Eric à la batterie forment le line-up actuel. Les rois du swing n’ont pas manqué depuis leur premier gig au début de 81 d’aligner quelques centaines de concerts pour fuir l’urgence d’un ennui omniprésent (en France, mais également en Suisse, Allemagne et Belgique), et surtout se créer un public régulier et fidèle, ainsi qu’une crédibilité en acier trempé. Après le départ d’Eric à la batterie et l’arrivée de Bertrand (Titi) aux baguettes (automne 1993), leur opus « Autant en emporte le sang » (1996) emporte Les Cadavres dans la tempête qui souffle sur les derniers groupes alternatifs. Après un trop bref tour de France en 2000 (à quatre, sans Manevy), ils décident de se reformer en 2009 pour faire partager leur musique sans concession.