Après la Renaissance l’été dernier, c’est la Grande Guerre qui fera résonner cette année le son et lumière des Rendez-Vous de la Place Stanislas. Le spectacle quotidien séduira à nouveau chaque soir dès la nuit tombée des milliers spectateurs, faisant de l’événement une des plus populaire de l’été en Lorraine.
C’est tous les soirs le même cérémonial : une foule dispersée commence à se rassembler, discrètement sous le doigt tendu de la statue de Stan. Puis la foule s’épaissit, les premiers spectateurs commencent à s’asseoir sur la pierre encore chaude de la place. Et le spectacle commence, en face, sur les côtés, tout autour.
La formule en est à sa deuxième mouture – la précédente se limitait à l’hôtel de ville – et offre cet aspect en cinq dimensions depuis 2011. Avec ses 220 mètres de projection linéaire, le spectacle se targue d’être le plus grand d’Europe. Particularité de l’installation, littéralement invisible en plein jour pour préserver a pureté de l’espace XVIIIe : elle est piloté via un réseau de fibre optique qui court sous la place. Le tout est supervisé en direct depuis le siège de la société Spectaculaire/Allumeurs d’images basée à…Rennes.
Mais derrière les chiffres et la perfection technique, c’est surtout une belle histoire que les Rendez-vous proposent chaque soir entre le 13 juin et le 14 septembre. En mettant en avant le patrimoine architectural de la place, le son et lumière permet d’y apporter un autre regard, une fois les spots éteints, les amplis endormis. Chaque année, une nouvelle séquence est intégrée au spectacle afin de renouveler les plaisir des fidèles qui n’hésitent pas à savourer le son et lumières plusieurs fois dans l’été. L’an dernier, alors que Nancy célébrait la Renaissance, une belle frise en musique avait permis un beau clin d’œil à cette période historique.
Cette année, centenaire de la Grande Guerre oblige, c’est vers 1914 que se tourne l’événement, toujours en lien avec l’actualité culturelle de Nancy, en l’occurrence, avec l’expo installée au Musée Lorrain.
La séquence commence sur un texte d’Apollinaire au sujet de la guerre avec son portrait. Puis, la façade de l’Hôtel de Ville éclate sous l’effet d’une bombe. Apparaît alors la silhouette d’une femme dansant seule sur « La Foule » d’Edith Piaf. Un homme se joint alors à elle. Ils dansent. Des titres de journaux en toile de fond annoncent petit à petit l’arrivée de la guerre, puis la mobilisation générale. L’homme disparaît et la femme continue à danser seule, pendant que derrière elle, plusieurs images évoquant la guerre défilent, avec des motifs de coquelicots et de bleuets au premier plan.
Une séquence que beaucoup décrivent déjà comme très belle, poétique et émouvante. Une belle façon d’évoquer cette période noire sans trop dénoter du reste du spectacle, heureusement porteur d’espoir.
Plaire au plus grand nombre en respectant ce qui fait l’identité de Nancy, la règle d’or du spectacle est cette saison à nouveau respectée. Un clé de son succès : l’an dernier, 550 000 spectateurs ont assisté aux Rendez-Vous Place Stanislas. Record absolu, mais à battre…
Du 13 juin au 14 septembre
A 22h45 du 13 juin au 15 août
A 22h du 16 août au 14 septembre
Et à 23h15 les 11 et 14 juillet.