Depuis l’automne 2014, l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) a inauguré un nouveau bâtiment entièrement tourné vers la nature environnante : une écothèque.
Comme un gigantesque cerveau, l’écothèque de l’Andra a pour ambition d’être la mémoire de la nature. Avec l’aide de l’Observatoire Pérenne de l’Environnement, l’agence a rassemblé dans ce nouveau centre des milliers d’échantillons prélevés sur une zone de 900 km2, qui englobe les cantons de Montier-sur-Saulx, Poissons et Gondrecourt-le-Château. Ces prélèvements d’eaux, de sols, de plantes ou d’animaux joueront un rôle important dans l’étude de l’environnement du plateau de Bure et de son évolution. Le projet est d’ailleurs développé en parallèle de Cigéo, le centre industriel de stockage géologique en Meuse.
Cryogénie, mon amie !
Destinés à être préservés un siècle au minimum, ils sont soigneusement pris en charge par une équipe de l’écothèque. Ils constituent donc un pari sur l’avenir, comme le précise Élisabeth Leclerc, ingénieure agronome à la direction Recherche & Développement de l’Andra : « dans 30 à 50 ans, peut-être saurons-nous détecter une substance que nous n’aurions pas cherchée auparavant, surtout si les techniques actuelles ne permettent pas de les déceler. » Construit de manière écologique, suivant une démarche de haute qualité environnementale, le bâtiment se déploie sur trois étages. Sur une surface de 1 200 m2, le sous-sol abrite les différentes installations de conservation des échantillons. La pédothèque garde à une température de 18 °C ceux de sols séchés alors que les surgélateurs (-80 °C) et les cuves d’azote liquide (cryogénie à -150 °C) sont utiles à la préservation de prélèvements liés au monde vivant (végétaux et animaux). Des produits agroalimentaires (viandes, œufs, lait…) font aussi partie de cette drôle de collection. Avant l’étape de refroidissement, les prélèvements sont nettoyés, broyés, conditionnés dans un laboratoire spécialement dédié.
Espace pédagogique
En surface, l’écothèque s’élève sur deux étages. Au premier, le personnel de l’Andra et des chercheurs extérieurs travaillant sur l’OPE ont installé leurs bureaux afin de réaliser de nombreuses recherches et études autour de l’écothèque. Le public pourra découvrir le travail de l’Andra et de l’Observatoire Pérenne de l’Environnement au rez-de-chaussée. Une exposition permanente sur la nature environnante et les méthodologies utilisées pour la conservation et l’étude de l’environnement local. Le tout est encerclé par 3, 3 Ha de végétation, de l’arboretum aux vergers. En lien avec ce centre de collecte de prélèvements naturels, l’Andra organise aussi la Conférence internationale sur les banques d’échantillons de l’environnement du 30 juin au 1er juillet à l’Ecole Nationale de Géologie de l’Université de Lorraine. Un moyen d’échanger sur l’expérience qu’elle met en place avec son écothèque.
Plus d’infos sur le site andra.fr
Publi-reportage