Avec plus de 1 000 évènements en région, la Lorraine participe avec toute sa diversité à la 32e édition des Journées européennes du Patrimoine. Certains lieux cachent de façon discrète des trésors insoupçonnés. Partez à leur recherche.
L’Île aux bulles à Râon-l’Étape (88)
Faire étape à l’île aux Bulles revient à réaliser un double bond dans le temps : un retour vivifiant dans l’euphorie artistique des années 1960 et 1970 et, en parallèle, visiter un futur rêvé. À l’origine de cette idée folle est l’architecte suisse Pascal Haüsermann. Il imagine en 1968 onze bâtiments en forme ovoïde. Reprise en 2006 par cinq passionnés de cette époque, l’île a conservé sa vocation hôtelière enrichie par une belle programmation artistique.
Visites de 14h à 18h le dimanche 20 septembre. Exposition extérieure de sculptures métalliques et performance d’un graffeur. Renseignements : 03 29 50 48 81 / [email protected] Museumotel, Île Haüsermann, rue Jean-Baptiste Demenge – 88110 Râon-l’Étape.
Visite d’une maison particulière à la chandelle, Bar-le-Duc (55)
Rachetée il y a trois ans par un couple de mordus du patrimoine, cet immeuble particulier du XVIIIe siècle ne se visite qu’une fois par an pour les Journées du Patrimoine. Anthony Koenig et Noomane Fakhar vous accueillent au 50, rue des Ducs de Bar à partir de 20h et vous font explorer leur antre à la lumière des bougies. Une expérience exceptionnelle dans un bâtiment typiquement barisien avec deux niveaux de caves.
Entrée libre. Informations : [email protected]
Synagogue de Lunéville : sauvée du feu
Classée au titre des Monuments Historiques depuis 1980, la synagogue de Lunéville est une construction extraordinaire sur bien des points. Bâtie en 1786, elle est la première synagogue à poser ses murs sur le sol français depuis le Moyen-Âge. À la demande de Louis XVI, elle avait été placée en retrait de la rue pour ne pas être vue et était autrefois dissimulée par un immeuble. Ce dernier s’est vu brûler par les Allemands pendant la Première Guerre mondiale. La synagogue a été sauvée miraculeusement. Aujourd’hui, elle se laisse entrapercevoir de la rue. Son incroyable histoire sera racontée le dimanche 20 septembre de 9h à 18h.
Synagogue de Lunéville : 5 rue Castara, Lunéville. Entrée libre et renseignements : [email protected]
Fort de metz-Queuleu (57) : mémoire gravée dans la pierre
Construit par les Français en 1867 puis repris par les Allemands après 1871, le Fort Queuleu traîne un sombre passé. En 1940, il est transformé en camp destiné aux prisonniers de guerre puis, entre 1943 et 1944, en annexe du camp de déportation de Natzweiler-Struthof (Bas-Rhin). Entre 1 500 et 1 800 hommes et femmes transitèrent en ce lieu avant d’être envoyés en camp de concentration, de redressement ou en prison.
Nombreuses animations les 19 et 20 septembre de 9h à 12h et de 14h à 19h. Fort Queuleu : Allée Jean Burger, Caserne II/Casemate A, Metz. Rens : [email protected]
La Maison Bergeret à Nancy (54) : l’Art vivant de Weissenburger
Le style Art Nouveau a germé un peu partout dans Nancy et il en a laissé des traces derrière l’église Saint-Pierre, dans la rue Lionnois. C’est ici qu’en 1901, Albert Bergeret décide d’installer son imprimerie spécialisée dans les cartes postales. Il fait appel à l’architecte Lucien Weissenburger et lui commande dans la foulée la construction de sa maison en 1904, située juste à côté. Eugène Vallin, Jacques Gruber, Joseph Janin, Louis Majorelle et Victor Prouvé ont œuvré à la création de ce superbe témoin de leur mouvement artistique.
24 rue Lionnois, Nancy. Visites samedi 13h30-18h, dimanche 10h-12h et 13h30-18h.
Chartreuse de Bosserville à Art-sur-Meurthe (54)
Établie en 1666 par le duc Charles IV, la Chartreuse de Bosserville ne se visite qu’en été et pour les Journées européennes du Patrimoine. Aujourd’hui abritant un lycée professionnel, elle a conservé toute sa superbe avec sa chapelle de style baroque, sa façade classique et son plan pensé par l’architecte italien Giovanni Betto.
Samedi 19 septembre de 13h30 à 17h. Comptez 1h à 1h30 pour une visite. Informations : Ensemble scolaire St Michel, Art-sur-Meurthe / 03 83 33 40 00.