La Colline En Chanter se revendique premier festival de musique « strictement acoustique sans électricité ». Pour sa troisième édition le 3 juillet prochain, les organisateurs ont voulu renouer avec les valeurs qui animaient la fête de la musique lors des premières éditions : rassembler des artistes locaux en devenir ou amateurs autour d’une rencontre conviviale.
L’idée est née au fond d’un bar de Pont-à-Mousson où les artistes locaux et les associations ont leurs habitudes. Au bar B’arts, Marc Didier, au look de rocker affiche son amour de la musique en témoigne les guitares et les photos de festivals. C’est en rencontrant Sébastien Gérard et Alexandre Pezzulla qu’il développe l’idée de créer un festival sur la butte de Mousson, un lieu qu’il a toujours trouvé magique. Mais ce festival ne devait pas être comme les autres. Les trois amis se mettent vite d’accord sur l’élément à bannir : ce sera l’électricité ! La philosophie du festival en découle, en faisant tomber les contraintes techniques : à la Colline En Chanter, on vient avec son instrument de musique, on joue et on repart sans laisser de traces. Pas de camions, pas d’Algecos, pas d’éclairage. Avec un budget de 2000 €, l’imagination doit vite prendre le relais. Le bénévolat fait le reste : les groupes jouent sans être payés, les spectateurs donnent ce qu’ils veulent.
La Colline En Chanter est un événement porté par l’association NECTAR depuis sa deuxième édition en 2015. Le principal objectif est de mettre en lumière des talents et des initiatives présents sur le territoire au niveau local : en permettant la rencontre entre différents publics de tout horizon, il s’agit de favoriser les échanges entre ces personnes afin de les sensibiliser à différentes actions qui entrent dans le champ du développement durable. Voilà résumé les contours de cet éco-festival sans électricité mais qui fonctionne à l’énergie renouvelable des bonnes volontés !
Les organisateurs en témoignent : lors de la dernière édition, après les départ du millier de festivalier, pas une canette, pas un mégot de traînait par terre. Comme si la liberté entraînait ce petit plus de responsabilité.
Sincère, bio et local
Liberté dans les choix musicaux également, avec une programmation variée et aucun style imposé. De la pop de la soul, de la musique latino, mais aussi du rock, du vrai. Les 33 groupes sur 3 scènes différentes ont tous préparé des morceaux pour l’occasion en s’adaptant à la contrainte acoustique.
Qui dit sans électricité, dit un ton en dessous niveau volume : les public n’a pas besoin de bouchons et les familles en profitent, à tous les âges.
Autour des concerts, des stands et des animations dans l’esprit du festival : un certain état d’esprit qui intègre les notions de développement durable, de solidarité. Idem pour la restauration sur place, qui privilégie le bio et les circuits locaux.
Marc, Sébastien et Alexandre se défendent d’être des militants. Ils partagent en revanche des valeurs simples et positives comme la bonne volonté. « On a remarqué que ce n’était pas parce que c’était sans électricité que c’était sans énergie », résume Sébastien Gérard.
Le festival espère une nouvelle fois séduire son public et attirer de nouveaux festivaliers. « Même si on est pas là pour se développer à tout prix ! », préviennent les organisateur. L’an dernier, la barre des 1000 spectateurs a été franchie. Mais attention : ce record n’est absolument pas à battre !
Plus d’infos sur lacollineenchanter.fr