Laurent Bignolas, parrain du festival : « L’aventure est partout »

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Par humilité, il n’aime pas son étiquette de Journaliste-globe-trotteur. Mais il faut le reconnaître : Laurent Bignolas est aussi à l’aise sur un plateau de JT que sur un voilier ou dans un désert. Pendant 10 ans il a animé l’émission Faut pas Rêver, il a embrayé sur Thalassa et pilote aujourd’hui Ô bout du monde et les Aventuriers d’ExplÔ, sur France Ô.
Son goût des rencontres, l’art de se faire des copains sur chaque continent a fait de lui le parrain idéal du festival.

Vous êtes le parrain de cette seconde édition du festival Ici et Là-bas, qu’est-ce qui vous intéresse dans ce genre d’initiative ?

Le concept est sur le même créneau que les  émissions que j’anime sur France Ô et permet d’ouvrir une tribune à tous ceux qui partent à l’aventure. En plus du voyage en lui-même, des images du bout du monde, ce sont les rencontres qui m’intéressent. Que l’on parte seul, en couple ou en famille, c’est souvent un moment fort où l’on tourne une page dans sa vie. L’envie de partager cette aventure avec ceux qui ne sont pas partis et qui rêvent peut-être de le faire me touche. L’aventure peut être partout et le rêve est abordable.

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Vous avez beaucoup voyagé, l’avez-vous déjà fait à vélo ?

Je suis plutôt branché voile (il a traversé deux fois l’Atlantique et fait le Tour de France à la voile, NDLR) mais je trouve que cette invention très ancienne est aujourd’hui incroyablement moderne. Quand on regarde les images d’archives des congés payés, tout le monde ou presque partait à bicyclette. Le vélo, c’est l’évasion pour pas cher. Voyager à vélo, à pied ou à cheval crée tout de suite une complicité avec les gens qui croisent le chemin de ces aventuriers modernes. A l’heure où l’on voyage toujours plus vite, toujours plus loin, ils prennent leur temps, ne sont pas dans la course à la performance et propose un regard différent sur le monde, avec un vrai talent pour le raconter. Je me souviens d’ailleurs très bien du premier reportage diffusé à mon arrivée à Faut pas Rêver, le voyage en tandem de Damien et Delphine.

Le titre de journaliste globe-trotteur revient systématiquement quand on parle de vous, quel a été votre parcours ?

J’ai commencé ma carrière de journaliste sur France 3 en région puis ensuite au national. En 1999, Georges Pernoud m’a demandé d’animer Faut pas rêver. J’ai tout de suite eu envie de sortir du studio et d’en faire une émission de découvertes. Aller au bout du monde pour se mettre en valeur ne m’intéresse pas, je voulais faire découvrir des choses aux téléspectateurs, leur raconter de belles histoires. Des ces 10 ans d’émission je garde certains souvenirs très forts – comme ce voyage passionnant sur les traces de Jules Verne – et l’émerveillement devant certains lieux marqués par l’histoire. Comme ces baobabs qui portent les initiales ou les noms des grands explorateurs du 18ème siècle.

Avez-vous encore des lieux à découvrir ?

Il y a tellement de choses à découvrir, le monde est vaste tout en étant de plus en plus petit. Avec les nouveaux moyens de communication et de locomotion on a la chance de pouvoir sans cesse agrandir son jardin, c’est génial. L’aventure est très loin mais elle est aussi au  bout du chemin. Cet été je suis parti faire un tour à vélo avec l’une de mes filles en Sologne en j’ai découvert deux magnifiques villages et tout un chapelet d’étangs que je ne connaissait pas. Ces trésors sont à 60 kilomètres de ma ville natale… On peut s’émerveiller de tout et partout, l’important est de se rapprocher des autres. Ce que je dirai aux gens que je vais rencontrer au festival ? Foncez !