Depuis un an, Gérard Rongeot préside aux destinées de Nancy Tourisme. « Avec passion » nous a-t-il avoué. Rencontre avec un homme aux vies multiples.
Si l’on dit que les chats ont sept vies, alors Gérard Rongeot doit avoir du sang félin car il en est déjà à sa troisième. Ces existences multiples lui ont permis d’appréhender sereinement la présidence de Nancy Tourisme et l’importante restructuration qui vient d’être menée.
Trois vies en une
Nancy, il la découvre lors de sa première vie, lorsqu’il quitte sa Franche-Comté natale pour venir étudier l’architecture dans la cité ducale. « Je ne connaissais pas la ville en arrivant, j’ai appris à l’aimer et à la connaître avec l’architecture. Le patrimoine, l’urbanisme, le bâti sont d’excellentes clefs pour appréhender un espace ». Son diplôme en poche, c’est tout naturellement qu’il donne des cours à l’Ecole avant de s’installer en libéral. « J’ai travaillé à l’agence pendant 12 ans. On me proposa alors de restructurer l’AUAN [devenu l’ADUAN, Agence de Développement et d’Urbanisme de l’Aire urbaine Nancéienne – ndlr]. Ce devait un poste pour trois ans, j’y suis resté 25 ans ! ». Quitter la création architecturale ne fut pas simple au départ et si, avec le temps, le manque se fait moins ressentir, Gérard Rongeot avoue toujours « griffonner » de temps en temps.
Il y a quelques mois, André Rossinot lui demandait de réfléchir sur une adaptation de l’Office du Tourisme face aux nouvelles formes touristiques…ainsi commençait sa troisième vie.
Nancy Tourisme
Cette nouvelle mission fut réfléchie. Gérard Rongeot connaît bien Nancy et l’aime profondément. Il a à cœur de défendre l’agglomération et de valoriser son territoire. Ce n’est ainsi pas un hasard s’il est devenu il y a trois ans vice-président en charge du marketing territorial à la Communauté Urbaine du Grand Nancy.
Le contexte touristique est en pleine évolution, que ce soit au niveau des acteurs, des lieux (Nancy ne se résume plus à la seule place Stanislas) mais aussi des produits. La restructuration du tourisme à Nancy passait donc par la donnée économique. « Le contexte touristique a profondément changé. Son contenu s’est diversifié. On est passé d’un tourisme de contemplation, précise Gérard Rongeot, à un tourisme d’acteurs désireux d’un certain niveau d’informations. Internet y est pour beaucoup : les informations circulent plus vite. Cela passe par une fierté du territoire ! ». Le tourisme, véritable économie nancéienne, nécessite donc de trouver de nouveaux produits à l’échelle de la CUGN : « il faut dépasser le patrimoine UNESCO et aller vers la chartreuse de Bosserville, la maison de Jean Prouvé, les rives de Meurthe, le jardin du Montet… ».
De nouvelles offres
Gérard Rongeot nous l’a répété avec raison : « le tourisme est aujourd’hui une véritable donne économique : on ne peut plus se contenter d’offrir à nos visiteurs un simple boîte de bergamotes, il faut savoir proposer plus. Il faut évoluer dans la manière de se mobiliser et de mobilier tous les partenaires : hôteliers, restaurateurs, commerçants, artisans, associations, personnalités ». De nouveaux produits ont ainsi vu le jour : des packages hébergement + restauration + cadeaux + expositions / golf / cours de cuisine / mondial Air ballon… Ces offres facilitent le séjour des visiteurs et touristes lors des grandes manifestations.
Les habitants de la CUGN n’ont pas été oubliés, et un nouveau cycle de visites thématiques leur permet de mieux découvrir leur cadre de vie.
Le but de Gérard Rongeot tient en trois mots : faire aimer Nancy ! Ainsi que son ambiance et sa qualité de vie !