De l’importance de ritualiser
L’année est rythmée par des fêtes collectives, des retours à l’enfance programmés, des temps ritualisés, détournés de leur sens originel pour rassembler au-delà de toute paroisse, chapelle ou croyance.
Parmi ces points cardinaux de notre vie en société figurent la Saint-Valentin, la fête des Mères et celle des Pères, la chasse aux œufs pascaux, la Saint-Nicolas et Noël. Parfois synonyme de pré-Noël – et à juste titre : faut-il rappeler que l’imagerie entourant Santa est directement inspirée de l’homme à la mitre ? –, la Saint-Nicolas contribue à l’excitation entourant la fin d’année.
Pas question ici de nier que le détournement, le dévoiement à des fins commerciales, existent. Il s’agit simplement de réaffirmer que, dans le Grand Est, les traditions ont la vie dure, et le grand public a une mémoire. D’où l’incroyable succès populaire de la Saint-Nicolas à Nancy ou à St-Nicolas de Port. D’où l’affluence, année après année, enregistrée par Cousu de fil rouge, grande réunion des artisans d’art, ou lors de la transformation annuelle du Château de Thillombois en monument de féérie. Le public viendra également en nombre admirer le savoir-faire de certains acteurs lorsqu’il s’agit de conjuguer passé et présent : la Ville de Vandœuvre, qui fait de la chanson française le trait d’union entre différentes générations, et l’Office de Tourisme de Sélestat, qui veille à pérenniser des traditions séculaires.
Et puis, hors de toute pression calendaire, la Ligue contre le Cancer continuera à œuvrer pour un meilleur accompagnement des malades, mission essentielle à laquelle, par un don, chacune et chacun d’entre nous peut contribuer de manière régulière… comme un rituel de plus.
Cécile Mouton