À quoi sert l’art ?
« Rien n’est impossible ». À travers l’exposition événement qui s’installera, fin mai, à Villers, Ben compte bien semer, chez les visiteurs, la graine de la réflexion, de l’interrogation. À quoi sert l’art ? L’artiste iconoclaste assume de nous soumettre cette question qui l’anime et l’inspire. Il sera assisté dans sa tâche par une autre libre-penseuse et alliée à titre posthume, Françoise de Graffigny, femme de lettres et de pouvoir.
À quoi sert l’art ? Il y aura certainement autant de réponses que d’individus interrogés. Les neurosciences nous enseignent que l’art stimule des émotions intimes et profondes, et que sa pratique développe les capacités cérébrales des enfants. Pour FESTI-EUROLIVE, l’association organisatrice du festival Là-Haut sur la Colline, l’art est un outil du vivre ensemble. Maxéville, qui célèbrera cette année la 40e édition de la Fête des Fraises, envisage l’art comme populaire, festif, accessible, rassembleur. Pour les Prémontrés, qui exposent cent ans de mode, l’art est synonyme d’évasion par le beau ; il est le témoin de notre histoire et, accessoirement, le prétexte à des rassemblements agissants et conviviaux. Pour ARTSTOM et le Marché de Potiers, même combat : défendre un art vivant et salvateur, un art(isanat) fringant et protéiforme.
À quoi sert l’art ? À reconstruire nos paradigmes, créer des passerelles, éclairer la pièce. Posons-nous donc plutôt la question suivante : à quoi l’art ne sert-il pas ?
Cécile Mouton