Habituellement réservés à l’intérieur, les tapis et moquettes s’aventurent sur nos terrasses et balcons. Gros plan sur ces nouveaux matériaux textiles qui ne craignent ni la pluie ni le beau temps…
À la fois ouverte sur le jardin et constituant une pièce à vivre à part entière, la véranda est un atout charme qui séduit de nombreux propriétaires. Allant plus loin, certains modèles vous promettent même de réaliser des économies d’énergie grâce à la technologie photovoltaïque.
Le confort assuré
Recouvrir le toit de sa véranda avec des panneaux solaires est une pratique encore marginale en France. Pourtant elle ne manque pas d’ingéniosité !
Le point noir de nos jardins d’hiver réside en effet généralement dans leur isolation thermique et phonique. Or, comme cette pièce est intégralement vitrée, la perte de chaleur ou, à l’inverse, un excès de température, peuvent vite avoir de désagréables conséquences au quotidien et la pose d’auvents mobiles reste bien souvent nécessaire. Solution innovante à cet épineux problème de thermostat, la véranda photovoltaïque règle ici la question grâce à l’isolation procurée par les panneaux solaires qui intègrent une épaisseur supplémentaire de polycarbonate à la toiture. Et pour ceux qui doutent de l’esthétique d’une telle installation, vous pouvez préférer des panneaux semi-transparents ou transparents, en contrepartie néanmoins d’une production d’électricité minorée.
Un projet rigoureux
La véranda photovoltaïque doit cependant être installée par un professionnel spécialisé et respecter certains critères, afin de garantir un rendement maximum. Dans l’idéal, cette pièce doit ainsi offrir une surface de toiture de 20 à 25 m2. Cette superficie permet en effet d’intégrer un nombre de panneaux solaires suffisant pour approcher une puissance de 3 kWh, sans pour autant franchir ce seuil au-delà duquel vous seriez considéré comme un professionnel.
De même, il est nécessaire que la véranda s’oriente vers le sud afin de bénéficier d’un ensoleillement optimal, tandis que sa toiture doit permettre une inclinaison des panneaux photovoltaïques comprise entre 15 et 45 °C. À défaut, il est également possible d’orienter sa véranda vers l’ouest ou l’est, en compensant par un degré d’inclinaison plus important du toit.
Une rentabilité au long cours
Cet équipement demande tout de même un lourd investissement financier de départ. Entre le prix de la véranda et celui des panneaux photovoltaïques, une installation de 20 à 25 m2 revient à près de 40 000 €, soit le double du tarif d’un modèle classique.
Ce coût peut néanmoins être diminué grâce à des aides locales ainsi qu’au « crédit d’impôt pour la transition énergétique » (Cite) qui vous permet de déduire 30 % du montant des dépenses de votre installation photovoltaïque de votre impôt sur le revenu, dans la limite d’un plafond de 8 000 € pour une personne seule et de 16 000 € pour un couple.
Par ailleurs, cette véranda peut vous permettre de réaliser des économies d’énergie substantielles en vous assurant une quasi-autosuffisance en matière d’électricité, voire de chauffage. Mais vous pouvez aussi décider de revendre votre production à EDF. Dans ce cas, comme les panneaux sont intégrés à la toiture de la véranda, vous bénéficierez du montant de rachat le plus élevé (soit 26,55 €/kWh au 1er semestre 2015), vous octroyant près de 1 500 € chaque année. Entre les économies d’énergie réalisées et cette rente, vous pourrez ainsi rentabiliser votre investissement sur le long terme.
Non contente de vous offrir une pièce supplémentaire, votre véranda photovoltaïque vous promet de réaliser des économies d’énergie.