Des sapins morts sur les trottoirs, des cartons et des papiers multicolores débordant des poubelles… Le bilan de Noël est rarement brillant d’un point de vue écologique. Il est peut-être temps d’y mettre le holà.
Fête de famille, célébration de la fraternité ou autel élevé au consumérisme le plus effréné ? Noël, c’est tout cela, et plus encore. Alors que de plus en plus de voix s’élèvent pour regretter la supposée disparition des valeurs propres à la période des fêtes, d’autres y voient l’occasion de trouver des applications pratiques à leurs principes. Et si le vert traditionnel était celui de l’écologie ? Après tout, le souci de l’environnement est une forme d’altruisme ouvert à l’humanité présente et à venir. Quels sont les réflexes à adopter pour faire des fêtes un moment chaleureux et responsable ?
Mon beau sapin
Certains sont tentés de choisir un sapin en plastique afin d’épargner les forêts. Ils sont confortés dans ce choix par l’idée de durabilité qu’inspire cette solution. Pourtant, des études montrent qu’il faudrait vingt ans pour amortir l’empreinte carbone catastrophique de ces produits. Or, leur durée de vie moyenne n’est que de trois ans… On choisit donc un sapin naturel, issu de forêts françaises gérées durablement. Les modèles en pot pourront même être replantés, quand les autres seront recyclés.
Parfumé et touffu, l’épicéa est l’arbre traditionnel dans notre pays. Il voit cependant sa suprématie remise en cause par le Nordmann, dont les aiguilles tiennent beaucoup plus longtemps. Malheureusement, cette espèce est généralement importée du Danemark, ce qui entraîne une pollution lors du transport.
On peut également choisir de zapper le sapin naturel pour le remplacer par une création maison : en carton, en bois ou simplement dessiné sur un mur, il joue la carte de la personnalisation et laisse place à l’imagination.
La maison au naturel
Côté déco, on oublie la fausse neige et l’on opte pour le naturel : pommes de pin, écorce, oranges piquées de clous de girofle… Pour les bougies, la cire végétale remplacera avantageusement la paraffine dérivée du pétrole. Ne reste plus qu’à décorer le sapin. Bien évidemment, le mieux est de conserver ses décorations d’une année sur l’autre, mais on peut aussi faire preuve de fantaisie en accrochant de petits jouets (personnages, animaux…), des origamis ou encore des bricolages réalisés par les enfants : on trouve une multitude d’idées sur internet. Pour les guirlandes, le mieux est de choisir des guirlandes en papier, en pop-corn ou, au pire, des lampions à LED, moins gourmands que leur équivalent électrique traditionnel. Pour les petits, on peut également confectionner un calendrier de l’avent en tissu ou, pourquoi pas, en boîtes d’allumettes vides que l’on aura empilées, collées puis peintes. Il ne restera plus qu’à y glisser de menus présents et friandises jusqu’au réveillon.
Emballé, c’est pesé
L’emballage des cadeaux pose lui aussi question : utiliser un morceau de papier dans le seul but de le déchirer puis de le jeter n’est pas le comportement le plus écologiquement responsable que l’on puisse concevoir… A minima, il faut éviter les papiers métallisés ou plastifiés, qui ne sont pas recyclables, et remplacer le scotch par de la colle sans solvant. Mais on peut également offrir des cadeaux très originaux en les emballant avec des collages, du papier journal ou même des publicités. L’idéal étant cependant de réutiliser ses emballages d’une année sur l’autre, on peut opter du tissu noué, comme les Japonais, des sacs en tissus, des paniers ou encore de grandes chaussettes de Noël, qui feront la joie des enfants.
Paré pour un réveillon écolo ? Ne reste plus qu’à trier les déchets !
Sidonie Joly