Réchauffement climatique ou non, il est agréable de profiter d’une fraîcheur bienvenue quand la canicule s’installe. Cependant, les climatisations ne sont plus ce qu’elles étaient et quelques clés sont désormais nécessaires pour s’y retrouver dans cette offre prolifique…
Si l’idée de rafraîchir l’air ambiant n’est pas nouvelle, la climatisation telle que nous la connaissons existe depuis 1902 et l’intervention de Willis Haviland Carrier. Inutile de dire que, depuis, les conditions de vie ont modifié les usages de cet outil. Depuis les récents épisodes de canicule, la consommation électrique demandée par ces appareils est telle qu’elle dépasse, en France, la consommation hivernale ! Les gaz utilisés posent aussi question, à tel point qu’une inspection périodique est maintenant obligatoire (avant le 31 mars 2012 pour les appareils de plus de 100 kW et avant le 31 mars 2013 pour les équipements de 12 à 100 kW). Face à toutes les questions provoquées par leur utilisation, les constructeurs et les installateurs de climatisation ne se contentent pas de brasser du vent : ils inventent des solutions toujours plus innovantes.
Dans le vent
La bioclimatisation est l’une des propositions qui attirent le plus de gens actuellement. Elle propose une alternative aux modèles classiques, en utilisant le principe de l’évaporation de l’eau. Un ventilateur intégré à l’appareil fait passer l’air dans un filtre humidifié en permanence. Quand l’air chaud et l’eau entrent en contact, il se produit une évaporation qui absorbe la chaleur tout en refroidissant l’air ambiant. S’il est impossible de fixer par avance une température idéale, les avantages de ces installations ne manquent pas. Elles se dispensent de gaz réfrigérant, coûtent entre 20 et 50 % moins cher à l’installation et leurs frais de fonctionnement sont minimes puisqu’elles consomment moins qu’une ampoule électrique. Les installateurs affirment d’ailleurs que l’efficacité de ce système augmente avec la température de l’air ambiant.
Multi-usage
Un climatiseur, c’est bien. Mais quand il sert aussi de chauffage, de déshumidificateur et de filtre à air, c’est encore mieux. Les modèles cherchent en effet à se rendre indispensables en multipliant leurs fonctions. Au placard les climatiseurs blancs et tristes ! Votre appareil, souvent design et coloré, voire mobile, cherche avant tout à se rendre utile. Il y a longtemps déjà qu’il remplace avantageusement les chauffages avec des systèmes réversibles, y compris pour les pompes à chaleur. Maintenant, il rend aussi l’air plus sain, plus pur… même s’il faut toujours surveiller son filtre et les bactéries qui peuvent y proliférer.
L’espion qui venait du froid
Les climatiseurs modernes sont équipés de capteurs perfectionnés. Ils détectent la présence humaine dans une pièce ou le niveau d’activité. À partir de ces données, ils sont capables d’ajuster la température ou la direction du flux d’air. Des télécommandes équipées de thermostats permettent de préciser quelle est la température souhaitée en un point précis… et de l’obtenir. Ces techniques aident avant tout à économiser la puissance de l’appareil, qui ne refroidira pas inutilement une pièce vide. En apprenant en 2007 qu’un décret interdisait désormais leur utilisation lorsque la température intérieure était inférieure ou égale à 26 °C, les climatiseurs ont sans doute eu un coup de chaud… qu’ils ont très rapidement su transformer à leur avantage. C’est bien le moins que l’on pouvait attendre d’un appareil dont la transformation d’air chaud en air frais est la raison d’être.