Pour gagner en luminosité dans une maison, il faut multiplier les parois vitrées. Les planchers en verre participent à cette amélioration.
Il n’y a pas que les papillons de nuit qui sont attirés par la lumière. Nous aussi, nous savons apprécier les rayons du soleil, les larges baies vitrées et les puits de lumière. Si ces trois options permettent d’augmenter la luminosité d’une maison, il en reste une autre, encore peu utilisée : les planchers de verre. Souvent installées sur des passerelles ou des mezzanines, ces impressionnantes structures ne sont pas toujours appréciées par les personnes sujettes aux vertiges. Mais, une fois l’appréhension vaincue, elles présentent pourtant bien des avantages…
La fin des obstacles
Installer un plancher de verre permet d’agrandir visuellement l’espace. Non seulement, le soleil passe d’un étage à l’autre sans être écrasé par un plafond parfois placé trop bas, mais les pièces sont presque automatiquement doublées. Ce type d’installation est souvent privilégié pour les habitations modernes mais il peut aussi servir à mettre en valeur des bâtiments anciens, en jouant sur les contrastes entre les vieilles pierres et les poutrelles métalliques qui sous-tendent ces dalles vitrées. Le verre extra-blanc, très transparent, peut alors être privilégié. D’autres finitions peuvent cependant être choisies, pour laisser passer la lumière tout en préservant de l’intimité, comme un verre sablé à l’aspect dépoli. Il faut également savoir que le verre standard aura des reflets vert foncé très prononcés, de par son épaisseur.
Techniques
La question de la sécurité est bien sûr primordiale pour ce type de plancher : hors de question de passer à travers. Les dalles seront donc assez épaisses et les normes de sécurité imposent d’ailleurs que leur épaisseur augmente avec les étages. Elles sont également composées de plusieurs feuilles de verre feuilleté sécurisé, reconnu pour ses vertus antidérapantes et, surtout, pour sa grande résistance : en alternant les sens de bris potentiels, il devient quasiment impossible de passer au travers. D’une épaisseur minimale de 30 mm et d’un poids de 60 kg au m2, ces plaques seront manipulées avec précaution et nécessiteront un soutien adéquat. Les plus petites d’entre elles, qui mesurent généralement 20 cm sur 50, seront évidemment plus maniables que les plus grandes, qui peuvent atteindre les 2 m de long. La pose intervient donc généralement sur un cadre métallique réalisé sur mesure. Il est néanmoins possible d’encadrer cette structure de bois pour un effet contrasté des plus intéressants.
Le prix de la beauté
Au vu de sa complexité technique, le coût de ce type de plancher est loin d’être anodin et revient à environ 600 € le m2. Pour cette raison, il est souvent réservé à de petites zones, par exemple en alternant dalles en verre et dalles de carrelage sur une mezzanine, d’une manière qui n’est pas loin de rappeler l’usage des puits de lumière. Il peut pourtant être mis en place partout, que ce soit dans le cadre de la construction ou dans celui de la rénovation. Pour des raisons de sécurité, il est cependant conseillé de faire appel à un professionnel, plus à même de calculer l’épaisseur et les soutiens requis pour éviter les accidents. Sachez enfin que les chutes d’objets durs sur ces planchers peuvent éventuellement les rayer mais affectent uniquement la surface de protection, sans mettre en cause la sécurité lors des passages.
Mélanie De COSTER