Sans chauffage, mais pas sans chaleur

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Les poêles à bois des décennies passées renaissent de leurs cendres en respectant l’environnement. Voilà qui fait chaud au cœur !

Si vous cherchez un chauffage qui soit performant et qui ne rejette pas trop de CO2, oubliez les poêles à bois hérités de nos grands-mères… ou réservez-les à la décoration. Ces appareils produisent entre 40 et 80 grammes de CO2 par heure, là où les derniers modèles n’expulsent pas plus de 5 grammes. L’air est donc plus respirable autour de ces produits… et il a de bonnes chances de l’être encore plus dans les années à venir.

Tout feu tout flamme

Du point de vue environnemental, le bois possède un avantage de taille sur ses concurrents : contrairement au fioul, à l’électricité et au gaz, son bilan CO2 est neutre, ce qui signifie qu’il ne dégage pas plus de CO2 durant sa combustion que lors de sa croissance. C’est aussi une énergie renouvelable, pour peu que des plantations succèdent systématiquement à l’abattage des arbres. Étant donné que les ressources en pétrole et en gaz ne sont pas indéfinies, et que leur coût ne cesse d’augmenter, ce combustible apparaît rapidement comme une alternative intéressante. Il bénéficie en outre d’un autre avantage : acheté localement, il demande peu de transport, ce qui se révèle encore une fois bénéfique pour la nature. Pour améliorer encore ses performances, il doit cependant sécher pendant au moins deux ans, son niveau d’humidité ne devant pas dépasser les 20 %.

Compression

Les poêles à pellets ont beaucoup de succès actuellement. Cela s’explique par leur rendement, qui approche les 90 %, tout comme par leur mode d’approvisionnement. Les pellets – ou granulés – ne sont autres que du bois compressé, souvent issu de résidus de scieries : le recyclage fait feu de tout bois ! Autre avantage : il est plus facile de stocker les sacs de combustibles que des bûches par dizaines. Seul le bruit peut parfois gêner les utilisateurs, mais il a été considérablement réduit sur les dernières générations de poêles.

Un choix bien éclairé

Un label existe depuis 2000 pour répertorier les poêles à bois qui garantissent les meilleures performances énergétiques tout en préservant la qualité de l’air. Lancée par l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), la certification Flamme verte est aujourd’hui gérée par le Syndicat des énergies renouvelables. La liste des produits labellisés est disponible sur le site flammeverte.org et les appareils sont contrôlés dans des laboratoires européens. Des chaudières à bois y côtoient les poêles et leur qualité se compte en nombre d’étoiles. Il est déjà annoncé que les critères d’obtention du label se durciront dès 2015.

Les arbres vous tendent la main

Le chauffage au bois est largement encouragé par les aides gouvernementales. Crédits d’impôts, éco-prêts et aide de l’Anah (Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat) sont proposés pour financer l’installation d’un poêle, que l’on soit propriétaire ou locataire. Voilà qui vous permettra de ne pas brûler vos économies trop vite !