Rénover les joints d’un parquet

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Quel matériau plus noble que le bois pour enrichir un intérieur ? Mais si un beau parquet allie élégance, classe et  touche de naturel, il est souvent difficile à entretenir. En effet, le bois étant un matériau vivant et donc sensible aux différences de température et d’hygrométrie, les lattes de parquet ont souvent tendance à s’écarter et les joints à se disloquer. Trois méthodes de rénovation peuvent alors être tentées pour éviter d’avoir à occulter ce revêtement plein de cachet par une austère moquette : la colle à bois « maison », la pâte à bois et le mastic Sikaflex.

Place nette

Avant de songer à mettre en place de nouveaux joints, il est bien sûr important de se débarrasser de ceux qui ont pourri ou se sont décollés ! Quelle que soit la méthode employée pour les remplacer, plusieurs étapes sont à respecter avant de commencer. Tout d’abord, il faut poncer le parquet et décoller les joints à l’aide d’une petite brosse dure ou d’un ciseau à bois. Notons toutefois qu’avec la méthode Sikaflex, l’étape ponçage peut être sautée. Ensuite, vous allez devoir aspirer les rainures, voire les refaire, pour que la surface à rénover soit parfaitement propre et lisse. Ne reste plus alors qu’à opter pour une technique de comblage…
La méthode récup’
Pour les friands de techniques « maison » simples et économiques, il existe un procédé presque naturel qui consiste à récupérer les très fines particules de bois du parquet après l’avoir poncé, puis de les mélanger avec de la colle blanche afin d’obtenir une pâte souple et uniforme.
Il s’agit ensuite d’incorporer cette pâte dans les rainures du parquet, puis d’attendre le séchage avant de poncer à nouveau la surface afin d’unifier les nouveaux joints.
Cette technique, bien que facilement réalisable et peu onéreuse, présente toutefois l’inconvénient de ne pas être très fiable dans le temps. Les joints risquent de se craqueler à nouveau rapidement et l’opération sera alors à recommencer. De plus, il est important que les particules récupérées soient très fines pour avoir un rendu esthétique convenable.

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La main à la pâte

La deuxième méthode consiste à utiliser de la pâte à bois toute prête, que l’on trouve à moins de dix euros le tube de 310 ml dans toutes les enseignes de bricolage. Sans colorant ni odeur, elle s’étale à l’aide d’un pistolet à colle pour plus de précision. Cette mixture souple et facile à appliquer est également une bonne solution si l’on veut teinter les joints puisqu’elle absorbe parfaitement la peinture. Cependant, là aussi, cette utilisation est limitée dans le temps : la pâte à bois a tendance à trop durcir sous l’effet des variations climatiques et à abîmer les lattes en empêchant les fibres de bois de se déformer naturellement.

Le mastic magique

La troisième méthode, souvent employée pour les ponts des bateaux, est davantage réservée aux bricoleurs puisqu’il s’agit d’utiliser du mastic Sikaflex, pas toujours évident à manier.
Si cette technique est la plus efficace des trois et ne présente pas de dépense abusive (entre sept et quinze euros), son utilisation est un peu compliquée car il faut user de précision.
Avant d’opter pour cette méthode, vous devez savoir que cette matière ne peut être peinte : pour s’approcher au mieux de la couleur de votre parquet, vous ne pourrez compter que sur les nombreuses teintes disponibles. Malgré ces réserves, il est cependant conseillé d’utiliser cette solution d’une grande qualité lorsqu’on désire un rendu contemporain, qui mette en valeur les joints au lieu de les fondre dans la surface du bois. Lors du second ponçage, quelques particules de mastic Sikaflex peuvent en outre se mêler harmonieusement dans les fines rainures des lattes, ajoutant un charme supplémentaire à l’esthétique de votre magnifique parquet, fraîchement rénové.