Si vous aimez le charme des matériaux bruts, vous ne serez pas insensible à la création d’un mur en pierre sèche, en bordure de votre maison ou pour habiller un talus. Ce type de construction s’inspire de la méthode traditionnelle des agriculteurs qui s’en servaient notamment pour délimiter les parcelles. En Provence, les bergers l’utilisaient aussi pour dresser leurs bories, des petites maisons saisonnières. Selon les régions, les murs étaient constitués de calcaire, de schiste, ou de granit, mais uniquement de pierres plates posées les unes sur les autres. Aujourd’hui, il est recommandé de solidifier le tout à l’aide de mortier de chaux, un matériau qui respecte l’authenticité de la construction. Si le mur est utilisé pour maintenir un talus, il résistera mieux à une éventuelle poussée, due aux intempéries par exemple. Quel que soit son emplacement, le mur ne doit jamais baigner dans les eaux de pluie. Étudiez bien le terrain afin de prévoir un drain naturel d’écoulement. En présence d’une terre instable, ou argileuse, une fondation de 20 à 30 cm de profondeur est recommandée, sur toute la longueur du mur. La fondation sera alors remplie de morceaux concassés, ou de cailloux. Les pierres sélectionnées pour monter le mur peuvent être de tailles différentes. C’est d’ailleurs beaucoup plus joli ! Les plus grosses seront posées au sol, puis, c’est à un véritable jeu de Tétris que vous vous adonnerez, afin de trouver la disposition la plus stable. Côté matériau, soit vous avez la possibilité de récupérer des pierres sur votre terrain, soit il vous faudra les acheter directement dans une carrière. L’avantage est d’y trouver des blocs « en vrac », que vous pourrez retailler vous-même. Vous pourrez aussi y récupérer de petites pierres, à trier sur place, pour quelques dizaines d’euros. N’hésitez pas non plus à profiter des travaux de la DDE sur nos routes, pour récupérer les roches extraites. Bref, si vous vous débrouillez bien, votre mur ne devrait pas vous coûter beaucoup plus que de l’huile de coude !
A.Z.
