En plus d’occasionner des dépenses énergétiques colossales, une maison mal isolée fait subir à ses occupants un confort thermique très médiocre. Pour savoir si votre logement a besoin de quelques rénovations en la matière, voici quelques astuces.
À l’approche de la saison hivernale, votre chauffage carbure à toute vitesse mais vous ne parvenez tout de même pas à chauffer votre maison correctement. C’est peut-être que vous vivez dans ce que l’on appelle une « passoire énergétique ». Comme vingt autres millions de logements en France, le vôtre est peut-être très mal isolé, occasionnant un inconfort thermique et des dépenses élevées. Comment savoir si votre habitat souffre d’une mauvaise isolation ?
On fait le point.
L’année de construction de la maison
Une maison qui est mal isolée laisse majoritairement s’échapper la chaleur par les ouvertures. Selon l’Agence de la transition écologique, anciennement Ademe, 25 à 30 % de l’énergie s’enfuirait ainsi par le toit, 20 à 25 % par les murs et 10 à 15 % par les fenêtres. Si vous avez récemment fait isoler ces points de votre habitat, vous devriez jouir d’un confort thermique optimal.
En revanche, si vous avez trop froid l’hiver malgré le chauffage, et que l’été votre logement est une vraie bouillotte, c’est probablement qu’aucune isolation n’a été réalisée. En effet, il faut savoir que les maisons anciennes, c’est-à-dire construites avant 1974, ne devaient répondre à aucune obligation en la matière. À moins qu’elles aient subi des travaux de rénovation énergétique, ce sont pour la plupart des passoires énergétiques.
Faire établir un diagnostic de performance énergétique
Pour en avoir le cœur net, l’idéal est de faire réaliser un diagnostic de performance énergétique. Cette évaluation effectuée par un expert permet d’obtenir un certificat renseignant sur la performance énergétique de votre maison, sur ses besoins et sur son impact en termes d’émissions de gaz à effet de serre. Cet examen complet prend en compte la surface, l’orientation, les murs et les fenêtres ainsi que les matériaux qui composent votre logement, mais également les équipements de chauffage et de production d’eau chaude ou encore les systèmes de climatisation et de ventilation. Côté prix, la facture est ici très variable, en s’étendant de 100 à 300 €, et dépend, entre autres, de la surface de votre résidence. Ceci dit, ce diagnostic peut être compris dans certains forfaits, notamment en cas de vente.
Plus précis encore, le bilan thermique permet, lui, de déceler les ponts thermiques dans la maison, c’est-à-dire les endroits où la chaleur s’échappe le plus. Facturée environ 300 €, cette étude est néanmoins très intéressante si l’on souhaite rénover sa maison et améliorer son isolation.
Quelques astuces supplémentaires
De manière générale, il existe quelques astuces très faciles pour déterminer le degré d’isolation de votre maison. Si portes et fenêtres fermées, vous entendez trop bien les bruits extérieurs, alors il y a de fortes chances pour que vos ouvertures soient de mauvaise qualité et pas suffisamment isolantes.
De même, les murs et les plafonds sont de bons indicateurs si vous observez des traces d’humidité, des parois froides, voire de la moisissure, nul doute que ces désagréments sont liés à la piètre isolation de votre maison.
Vous avez tendance à chauffer certaines pièces plus que d’autres, sans pour autant obtenir le confort thermique adéquat ? Là aussi, c’est signe d’un défaut d’isolation.
Enfin, si vous habitez dans une région où la neige est fréquente en hiver, vérifiez que les amas qui s’entassent sur le toit ne fondent pas plus vite que ceux sur le sol. Dans le cas contraire, c’est que la chaleur s’échappe par le toit et que celui-ci est très mal isolé.
M.K
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