Améliorer l’isolation de sa maison permet de réduire sa consommation énergétique. Voici quelques conseils pour amortir les investissements…
Selon l’Ademe (l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), il n’y a pas de mystère: isoler sa maison permet de réduire d’au moins un tiers sa consommation d’énergie, quand ce n’est pas de moitié. Encore faut-il que les travaux ciblent avec précision les points faibles de votre habitat. Pour cela, vous pouvez faire appel à un contrôleur certifié. Ce spécialiste du diagnostic énergie traquera toutes les déperditions de chaleur et vous proposera, avec un devis, la liste des travaux à réaliser pour améliorer les performances. Le secteur étant en pleine croissance, certaines entreprises, pour se démarquer de leurs concurrentes et attirer le chaland économe, proposent même de garantir les gains énergétiques qu’elles pensent obtenir. Un bon moyen de calculer avec précision les retours sur investissements que l’on peut attendre et avoir une idée juste du temps qu’il faudra pour amortir le coût des rénovations.
Une mise en valeur du patrimoine
Selon la Fondation bâtiment énergie, un bien immobilier correctement isolé, surtout s’il s’agit d’un logement ancien, vaut quelque 10 % de plus que le même bien qui ne répondrait pas aux normes en vigueur. Ce chiffre est appelé à croître, et ce pour deux raisons. D’une part, conformément aux dispositions prises lors du Grenelle de l’environnement, ces normes vont devenir de plus en plus sévères. Il faut en effet réduire la facture énergétique globale du bâtit qui représente près d’un quart de l’énergie totale consommée en France. Les objectifs sont simples : les habitations devront brûler en moyenne 15 % de moins en 2012, 40 % en 2020 et 80 % en 2050. On doit donc passer en 40 ans de quelque 350 kWh/m2/an à 50 Wh/m2/an. Autant dire que les propriétaires qui auront pris le virage écologique le plus tôt, pourront faire d’intéressantes plus-values sur leurs biens et amortir largement leurs investissements. D’autre part, les avantages fiscaux, toujours intéressants, vont disparaître, grossissant la facture d’autant et rendant l’opération nettement moins séduisante.
Cibler les travaux et choisir ses matériaux
Tous les travaux n’ont pas les mêmes incidences sur le bilan énergétique d’une habitation. Il faut savoir que la toiture est le principal poste de déperdition. Un tiers de la perte de chaleur se fait par le toit. Viennent ensuite les murs (entre un cinquième et un quart), les fenêtres (15 %) ainsi que les pièces où l’air est censé se renouveler comme les toilettes, la cuisine, la salle de bain ou encore les cheminées ouvertes. Outre les matériaux classiques comme la laine de verre ou la laine de roche qui offrent de très grandes qualités isolantes, mais dont les prix peuvent retarder le retour sur investissement, bon nombre de matériaux naturels ont des performances très satisfaisantes à coût réduit. C’est le cas de la laine de mouton, le matériau naturel le plus utilisé, de la plume de canard, du coton recyclé (dérivé de vêtements usagés ou du chanvre). Attention toutefois, les matières naturelles ont des rendements inférieurs aux matières de synthèse. Il faudra donc compter deux couches pour atteindre des résultats équivalents.