Les vérandas d’aujourd’hui savent jouer avec le temps. Grâce à des matériaux et à des techniques toujours plus évoluées, elles deviennent de véritables pièces à vivre, habitables toute l’année.
Pendant des années, les vérandas ont eu mauvaise presse. Trop chaudes l’été, glaciales l’hiver, elles n’étaient utilisées que quelques mois par an. Plusieurs décennies ont pourtant passé depuis la construction des premiers modèles accessibles à tous et les recherches en termes d’isolation ont été bénéfiques à ces pièces de verre. Aujourd’hui, elles ne se contentent plus de jouer les jardins d’hiver : accueillant salons et cuisines, elles s’utilisent au quotidien. S’il est possible de rénover des vérandas existantes, une conception bien pensée dès le départ est un gage de réussite qui permet de profiter de cette extension en toute saison.
Tous aux abris
Les vérandas modernes savent se rendre agréables. Elles évitent les coups de froid grâce à des structures qui limitent les ponts thermiques, et donc les pertes de chaleur. Pour y parvenir, elles peuvent s’appuyer sur leur charpente. L’aluminium est ainsi souvent préconisé : solide et léger, il est également facile à entretenir. Le bois revient aussi se dorer au soleil, grâce à ses qualités naturelles en termes d’isolation. Le PVC, quant à lui, n’est conseillé que dans le cadre d’ossatures non porteuses et l’acier est réservé aux constructions plus conséquentes. Les vitrages sont de plus en plus performants : le double vitrage se renforce d’un gaz isolant, et peut même être équipé d’un filtre UV. Cette protection thermique refroidira également les cambrioleurs, le verre devenant plus difficile à briser. Les joints d’étanchéité des nombreuses ouvertures sont par ailleurs de plus en plus efficaces, et permettent d’éviter les fuites d’air. Dans ces conditions, la ventilation devient essentielle : les extracteurs d’air sont placés vers la toiture alors que les arrivées d’air sont positionnées en bas des parois. Pour plus d’efficacité, ces produits sont automatisés.
Un peu de technique
Si l’usage premier de la véranda est de laisser entrer le soleil dans les maisons, il reste hors de question de brûler sous les rayons UV. Des stores peuvent donc être posés, à l’intérieur comme à l’extérieur. Pour le toit, il existe même des toiles, développées au départ pour la conquête spatiale, qui s’avèrent très efficaces pour réfléchir les rayons du soleil. Les panneaux en polycarbonate, bon marché mais à l’esthétique moyennement appréciée, peuvent toujours être installés sur cette zone. Les parois verticales, elles, seront facilement assorties de stores qui permettent de contrôler l’intensité lumineuse. La domotique permet à tous ces produits de fonctionner en quasi-autonomie, grâce à des capteurs de chaleur ou de pluie, pour conserver une atmosphère agréable sans devoir y penser.
La bonne chaleur
Ces pièces supplémentaires peuvent aussi entrer dans le cadre des bâtiments bio-climatiques. Bien conçues, elles captent la chaleur à l’aide de murs spécifiques, comme la terre cuite ou le parpaing, qui la stockent et la redistribuent de manière progressive, tout en la faisant circuler dans le reste de la maison à l’aide d’un système de ventilation dédié. Cette technique permet même de se passer de l’installation de chauffage lors de la construction de la véranda. Quelques règles guident les plans : outre une isolation renforcée, le vitrage doit mesurer au minimum 20 m2 et représenter au moins ¼ des cloisons. Construite dans les règles de l’art, votre véranda vous permettra de faire des économies d’énergie tout au long de l’année.
Mélanie De Coster