Les ascenseurs privatifs, une tendance qui monte

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L’ascenseur privatif se démocratise et devient un équipement haut de gamme qui fait rêver de plus en plus de particuliers. Plus standing que le monte-escalier, c’est un véritable atout confort dans la maison.

Les ascenseurs privés seraient-ils uniquement destinés aux très spacieuses demeures luxueuses ? Loin de là : ils sont de plus en plus intégrés dans les pavillons, neufs ou réhabilités. « Depuis dix ans, explique Emmanuel Paris, le directeur de Thyssen Krupp France, nous réalisons aussi des ascenseurs domestiques pour les particuliers, et nous constatons une forte évolution de cette activité, qui est passée du marché pur de l’accessibilité au marché du confort ». Monter les bûches dans la cheminée si les pièces de vie sont à l’étage, se mouvoir facilement avec une poussette, anticiper d’éventuels problèmes de santé futurs et éviter alors un déménagement… autant de raisons qui encouragent à s’équiper. Ainsi, les familles se laissent de plus en plus tenter, pour des raisons pratiques avant tout. « De nombreux quinquagénaires font cette démarche, d’autant que les maisons de plain-pied seront de moins en moins abordables au vu du coût du foncier… aujourd’hui d’ailleurs, de nombreux constructeurs et promoteurs l’incluent dans leur offre. »

Mode d’emploi

Contrairement aux idées préconçues, ce type précis d’aménagement ne nécessite pas de gros travaux : l’appareil est mis en place en trois à cinq jours, dans les murs comme en extérieur, et quelques mètres carrés – en général 1 x 1 m – suffisent pour pouvoir l’installer. « S’il existe des fonctionnements à traction par câble comme pour un ascenseur classique, l’essentiel du marché est cependant en fonctionnement hydraulique, pour sa facilité d’installation et son utilisation simple, précise Emmanuel Paris. Par contre, ce type d’ascenseur est limité en hauteur de course à 15 mètres (donc 1 à 3 étages) et sa vitesse est réduite. »
Côté esthétisme, tout est envisageable selon le budget et les goûts de chacun : portes pleines ou vitrées, battantes, coulissantes ou en accordéon, à ouverture manuelle ou automatique… Tous les designs sont également possibles, du bois au cuivre en passant par les couleurs… On est bien loin des portes grises qui remplissent les halls d’immeubles collectifs… Avant de se décider, il faut réfléchir soigneusement à la manière dont est envisagée sa future utilisation quotidienne et au confort recherché, qu’il soit pratique ou visuel.

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Investissement durable

Pour deux niveaux, ce qui devrait s’avérer suffisant dans la plupart des habitations, comptez un investissement d’environ 20 000 €, travaux inclus. Vous devriez bénéficier d’un crédit d’impôt de 25 % plafonné à 10 000 € (donc 2 500€), et d’une TVA à 5,5 %. Un prix abordable pour une touche de luxe, mais surtout pour une installation apportant une plus-value à l’habitation estimée à environ 15 à 20 % à la revente ! De plus, cet investissement réalisé tôt est aussi une assurance de confort quand viendra la retraite. « Faites appel à des spécialistes pour que l’ascenseur soit bien posé et fonctionne parfaitement, gage de durabilité, conseille Emmanuel Paris. Et prévoyez bien sûr un contrat de maintenance une fois par an ». Pour trouver un professionnel compétent, renseignez-vous dans votre région : il n’existe pas encore de fédération d’ascensoristes sur ce segment de marché.

Claire Le Long