À mi-chemin entre le hippie et le chic, la tendance gypset a envahi les podiums et l’univers des voyages. Un nouveau style qui respecte les idéaux babas des années soixante-dix, tout en rimant avec l’esprit so glamorous du xxie siècle. Entre luxe et bohème attitude, à quoi ressemble un intérieur gypset ? On vous dit tout…
L’authenticité comme art de vivre
Changement de décor ! Si l’ultra moderne épuré et bien rangé s’était implanté dans la maison depuis plusieurs saisons, il semblerait que le retour des années soixante-dix ait signé son heure de grâce. En effet, la tendance gypset prône avant tout le fait main et l’authenticité, sans jamais bouder son plaisir face à une profusion de pièces rares et de jolis objets savamment organisés. Certains utiliseront le plexiglas, le laiton et bien évidemment le velours, matières phares de cette « estheticool » qui se complaît à étaler les teintes jaune curry, bleu électrique et rose poudré. Ainsi, les assises en jacquard s’agrémentent-elles de franges, les carreaux se couvrent de motifs ethniques voire psychédéliques, tandis que les tableaux accrochés au mur s’inspirent de la sérigraphie d’Andy Warhol. D’autres bobos babas préféreront l’exotisme fashion. Exit les cartes postales envoyées de Mexico ou du Maroc. Les gypset addicts raffolent des objets ramenés du monde entier et autres lointains trophées de chasse comme le pouf oriental, le tapis berbère ou l’attrape-rêves coloré. Le tout, distillé par petites touches, bien évidemment : il n’est pas question de transformer son intérieur en musée des antiquités, mais de mêler le chiné et le griffé.
Les nomades de luxe
Avant d’être globe-trotteur, le gypset est d’abord jet-setter. Julia Chaplin et ses copines bien nées telles que Jade Jagger, Tatiana Santo Domingo et Dana Alikhani, foulent les tapis rouges en babouches et colliers grigris, tout en se procurant des pièces de créateurs rares et vintages. En effet, ces nantis néohippies vouent un véritable culte aux patios à la patine sublime et aux guitares collector. Plusieurs designers sont d’ailleurs devenus les gourous du rétro comme Pierre Paulin, créateur de la minimaliste chauffeuse Groovy, Gubi Olsen et son sofa baptisé Grand Piano ou Mette Schelde avec sa Planet lamp en aluminium et acier laqué. Un sacré budget pour du démodé ? Oui et non, car la déco est un éternel recommencement, et il sera toujours temps de réutiliser ces objets sacralisés. Pour habiller son intérieur de mobilier vintage, Verpan propose des lustres en métal chromé et en pastilles de nacre tandis que Kartell s’impose comme le roi des bibliothèques en plexiglas et bois. Du minimaliste au fantaisiste, le gypset s’invite chez vous, et il y en a pour tous les goûts ! • Julie Pitaud
Photos © KSL LIVING, Eco chic, DR