Symbole de veillées conviviales, la cheminée enflamme la décoration et relève les enjeux écologiques. Performance et économies d’énergie sont ses nouveaux combustibles !
Avec l’arrivée des froids hivernaux, l’engouement pour les flambées n’est pas près de s’éteindre ! Le modèle traditionnel et rustique reste intemporel, mais se trouve distancé par des formes plus audacieuses et contemporaines. Lignes épurées, accessoires revisités et habillage soigné font écho à des matériaux comme l’acier, la brique réfractaire, la pierre reconstituée, la céramique, la laque… Mais le design ne fait pas tout : les critères économiques et écologiques jouent aujourd’hui un rôle primordial.
Conserver la chaleur
Une des techniques retenues pour économiser le bois est le récupérateur de chaleur. Cet appareil simple, à poser dans l’âtre, accélère la pulsation de l’air chaud et permet de recouvrer une partie des calories produites pour les restituer dans la maison. Cette solution concerne les cheminées traditionnelles dites à foyer ouvert, authentiques, mais moins économes en bois, et au rendement de chaleur moindre qu’un foyer fermé. Ce second système, qui se rapproche d’un poêle à bois,
prend l’allure d’un caisson monobloc, généralement en fonte, équipé d’une porte : emprisonnées derrière une vitre, les flammes offrent un rendement optimal. En outre, la paroi vitrée permet une plus grande sécurité. Le design de ces équipements a beaucoup évolué : ils possèdent une façade transparente en vitro-céramique avec des vitrages extrêmement larges, au cadre discret pour mettre en avant le spectacle du feu.
La cheminée centrale
Fini le cliché du feu adossé au mur depuis des siècles ! Il est désormais possible de placer l’âtre au centre de la pièce, dans un angle, ou suspendu au plafond. Grâce à l’utilisation d’un nouveau matériau dans sa fabrication, l’acier, la cheminée change de look : combinée au système de foyer fermé, elle se transforme en cheminée centrale. Les flammes sont visibles à 360 degrés et réchauffent quel que soit l’endroit où l’on se tient dans la pièce, tout en offrant un show alliant l’acier et le feu !
Le bioéthanol : un combustible renouvelable
Révolutionnaire ! L’éthanol est un alcool obtenu à partir des sucres contenus dans des végétaux comme la betterave, la canne à sucre ou le topinambour. Ce carburant est donc une source d’énergie renouvelable sans risques de pénurie à plus ou moins long terme, qui présente l’avantage de ne pas rejeter de CO2. Deux litres suffisent à alimenter durant quatre heures un foyer destiné à chauffer une pièce de 70 m2. C’est le concept même de cheminée qui s’en trouve bouleversé ! Désormais, plus de désagréments de cendres, de fumées ou de risques d’étincelle. Le seul entretien consiste à recharger le brûleur en biocarburant. Fini aussi le conduit ! Le foyer devient nomade, sans gommer l’attrait essentiel d’un feu : les flammes dansantes. Des bûches en céramique peuvent faire illusion et créer une atmosphère conviviale. La seule réserve réside dans le fait que ce mode de fonctionnement constitue un chauffage d’appoint, mais il apporte du nouveau en matière de décoration : le coffrage décline motifs et lignes de tout style. Il peut même s’accrocher au mur. Le designer suisse Eric Dessous L’Église a créé une sculpture métallique qui accueille le carburant : le tableau de flammes Aktys est né. Se réchauffer au coin du feu n’a jamais été aussi tendance !