Le linoléum, 150 ans et toujours la forme !

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Breveté en 1863, le linoléum est toujours utilisé de nos jours. Il retrouve même une seconde jeunesse grâce aux amateurs de produits sains et naturels dans les maisons.

Le linoléum a été breveté par un Écossais, Frédérick Walton, en 1863. Les toiles cirées, que l’on peut considérer comme des ancêtres de cette matière, existaient déjà bien avant, mais personne n’avait encore songé à les utiliser comme revêtement de sol. Différents ingénieurs cherchaient alors des revêtements solides et peu coûteux et c’est un fils d’industriel qui remporta la manche avec un produit naturel, à base d’huile de lin (oleum lini en latin). Aujourd’hui encore, le linoléum est principalement composé d’huile de lin, de farine de bois, de résine naturelle et de liège. Ces ingrédients le rendent entièrement biodégradable : le jour où l’on s’en lasse, il est possible de l’enterrer dans le jardin et de le rendre à la nature. Des recherches sont même actuellement menées pour en faire du compost. Car ce matériau, malgré sa formule inchangée depuis plus d’un siècle, continue d’évoluer.

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Un peu de design

Aujourd’hui, on ajoute des pigments au linoléum pour varier ses teintes. Le brun uniforme qui le caractérisait à ses débuts a souvent été modifié. La collection Marmoleum de la marque Forbo (l’un des leaders dans le domaine) compte plus de 300 coloris, et de nouvelles collections, en séries limitées, sont éditées chaque année. Ce fabricant précise d’ailleurs que son produit compte 97 % de matières premières naturelles, dont 43 % de composants recyclés. Il devient facile d’accorder la teinte de son sol à ses envies déco. On trouve même maintenant des gammes texturées (au relief étonnant) ou des dalles qui permettent de créer des dessins géométriques. Les aspects marbrés ou granités ne sont plus les seuls motifs existants ! Cette matière est d’ailleurs aussi utilisée pour habiller des meubles, pour transformer des murs… voire pour faire office de toile, à l’instar de Matisse et de Picasso qui la gravaient !

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Tout en qualité

Si le linoléum est souvent plébiscité dans les espaces publics, c’est qu’il est très résistant. On en trouvait ainsi à la Maison Blanche ou au Buckingham Palace. Il est maintenant présent dans de nombreuses salles de sport, notamment pour ses avantages en termes d’isolation phonique. Le liège qui entre dans sa composition a également des effets sur l’isolation thermique. Il est antibactérien et d’un entretien aisé (un simple passage de serpillère le nettoie). Sa seule ennemie est finalement la chaleur car, bien qu’il soit compatible avec le plancher chauffant, il se déforme sous l’effet des brûlures. Il se pose et se remplace facilement, ce qui en fait un allié de taille pour les chambres d’enfants : non seulement il est doux sous les pieds mais il est facile de le changer quand les goûts des bambins évoluent. Il ne faut pas le confondre avec les sols vinyles, certes moins onéreux mais surtout moins naturels, et à la durée de vie plus courte. Le linoléum n’est pas aussi souple que le PVC et est d’ailleurs souvent posé par des professionnels. Il n’est cependant pas si difficile de le mettre en place, en évitant de l’installer sur un sol humide ou dans des pièces où la température moyenne est inférieure à 12 °C (ce qui pourrait le fragiliser et le rendre cassant). De nouvelles dalles, clipsables, permettent même de se passer de colle au sol.

Mélanie De Coster