Quand on doit choisir son mode de chauffage, on réfléchit au rendement et aux dépenses qui y seront liées. Le fioul a peut-être plus d’avantages que vous ne le pensiez.
Le fioul est l’un des plus anciens combustibles utilisés sur le marché du chauffage et a su prouver son efficacité dans les régions les plus froides. Depuis, la société a évolué, comme les techniques, et d’autres ressources ont fait leur apparition. À notre époque, au moment de sélectionner son chauffage, il est inévitable de se demander quel impact ce dernier aura sur la planète. L’écologie est rentrée dans les mœurs et fait feu de tout bois. Si ce dernier est d’ailleurs promis à un bel avenir, le fioul sait lui aussi montrer aujourd’hui patte verte.
Une histoire de chaudière
Le principal défaut du fioul est bien sûr qu’il s’agit d’une énergie fossile, non renouvelable, appelée à long terme disparaître. Résultante exponentielle de cette raréfaction : son coût, déjà élevé, augmente chaque année. Mais face à ce constat, les fabricants de chaudière ont su concevoir des machines de plus en plus performantes et de moins en moins gourmandes. Selon l’Ademe*, une chaudière au fioul à basse température consommerait 30 % d’énergie de moins qu’un modèle installé il y a vingt ans et ce pourcentage peut grimper jusqu’à 40 % dans le cas d’une chaudière à condensation. Une simple régulation permettrait de réduire de 10 à 25 % la consommation d’énergie. Les modèles à condensation récupèrent même la vapeur d’eau dégagée lors de la combustion pour s’auto-alimenter. Par ailleurs, ces chaudières nouvelle génération sont très facilement couplables avec des capteurs solaires, une chaudière à bois ou une pompe à chaleur, pour nous permettre de profiter des avantages des deux systèmes.
Un peu d’air
Les rejets de particules de CO2 dans l’atmosphère restent une préoccupation importante. Or, le fioul domestique s’est transformé au fil du temps et s’avère nettement moins polluant qu’il y a quelques décennies. Les émissions de dioxyde de carbone, d’azote et de soufre ont été considérablement réduites. Ces données n’ont pas été oubliées par le gouvernement : depuis le 1er janvier 2013, il est possible de bénéficier d’un crédit d’impôt de 10 % pour installer une chaudière au fioul à condensation.
Mélanie de Coster
*Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie