Les pompes à chaleur géothermiques permettent de réaliser de substantielles économies d’énergie. Il suffit de choisir entre le captage horizontal et le vertical.
Et si vous creusiez un trou dans votre jardin pour recueillir la chaleur du noyau terrestre ? Les systèmes de chauffage par géothermie ont de multiples avantages et leur performance énergétique n’est pas le moindre d’entre eux : 1 kWh électrique consommé permet de produire 4 kWh thermiques. Cependant, si le résultat est identique, on ne peut installer de la même manière une pompe à chaleur (PAC) à capteurs horizontaux et un modèle de type vertical. La taille du terrain est souvent l’élément qui motive le choix.
À l’horizontale
En France, le système le plus couramment installé repose sur la captation horizontale. Il faut dire qu’il est le moins onéreux puisqu’il n’est pas nécessaire de creuser trop profondément dans le sol : les tuyaux doivent être enterrés à une profondeur de 60 à 100 cm. Il est presque possible de creuser soi-même le trou nécessaire ou de profiter de travaux de terrassement pour réaliser cette opération. Il faut cependant disposer d’une surface importante, puisque les boucles sous terre doivent couvrir environ deux fois la surface habitable à chauffer. Elles doivent enfin être installées à 2 m des arbres, à 1,5 m des réseaux enterrés non hydrauliques et à 3 m des fondations, des puits, des fosses septiques et des évacuations. Cette surface doit également rester perméable et ne pas être traversée par des réseaux d’eau.
Et à la verticale
Face à ces contraintes, il est parfois nécessaire de se tourner vers un captage vertical. L’emprise au sol est nettement plus réduite puisque moins de 2 m2 peuvent suffire à l’installation. La profondeur, par contre, est plus importante : il faut creuser un puits de 80 à 100 m de haut. Tous les professionnels ne sont cependant pas équipés pour un tel forage, qui implique également des démarches administratives concernant la protection du sol. Reste alors l’alternative de plonger la sonde dans une nappe phréatique, ce qui permet de forer moins profondément (de 10 à 50 m seulement) et d’utiliser l’eau pour le jardin ou le ménage, par exemple. Cette économie n’est pas anodine, en sachant que les coûts liés à ces travaux peuvent considérablement augmenter selon la nature des sols et que le prix se calcule au mètre.
Mélanie de Coster