Parmi les sources d’énergie renouvelable, la géothermie, qui utilise la chaleur naturellement contenue dans le sol, est l’une des plus en vogue. Fiable, stable, facilement accessible et n’émettant pratiquement aucun gaz à effet de serre, elle possède de nombreux atouts.
Chaque année, à l’approche de la saison froide, vous êtes tiraillé entre deux choix. D’un côté, vous souhaitez préserver l’environnement et les ressources naturelles de la planète en optant pour un système de chauffage écologique. De l’autre, vous tenez à ce que votre domicile reste un nid douillet où il fait bon vivre, pour offrir à votre famille un maximum de confort. Pour concilier les deux, tout en réduisant votre facture d’électricité, la géothermie pourrait bien être la solution idéale. Afin de vous aider à voir s’il est utile de l’installer dans votre logement, voici les pour et les contre de cette technique.
La géothermie, qu’est-ce que c’est ?
Du grec « geo », la terre, et « thermos », chaud, la géothermie désigne l’exploitation de l’énergie stockée dans le sol sous forme de chaleur. Si elle peut être utilisée par des centrales pour produire de l’électricité, dans les maisons individuelles on l’emploie exclusivement pour le chauffage, le rafraîchissement et la production d’eau chaude sanitaire. Il s’agit alors d’une géothermie dite de « très basse énergie » ( moins de 30 °C ), qui ne nécessite pas de creuser très profondément dans le sous-sol.
Ce système fonctionne grâce à une pompe à chaleur couplée à des capteurs à calories enterrés sous la surface ( la température de la terre restant plus élevée que celle de l’air en hiver, et plus fraîche pendant l’été ). Ceux-ci sont constitués de boucles dans lesquelles circule, en circuit fermé, un fluide frigorigène. L’énergie est ensuite distribuée dans la maison au moyen d’émetteurs de chaleur : radiateurs basse température ou plancher chauffant.
Cette technologie s’adresse aussi bien à des bâtiments neufs qu’anciens et permet d’alimenter l’habitat individuel comme le petit résidentiel collectif. La France possède un important potentiel géothermique, d’où l’intérêt grandissant qui lui est accordé par le gouvernement, qui investit massivement dans la recherche, le développement de centrales et les aides aux particuliers, tout en simplifiant la réglementation.
De multiples avantages
Le principal intérêt de la géothermie est qu’il s’agit d’une source d’énergie naturelle renouvelable, au même titre que l’éolien ou le solaire. Mais contrairement à ces dernières, elle ne dépend pas des conditions météorologiques, ce qui la rend plus fiable et stable dans le temps car elle peut générer une chaleur et une électricité disponibles en quasi-permanence. De plus, elle est dite « propre » car elle ne dégage que très peu de CO2 et ne produit aucun déchet suite à son utilisation.
Son autre atout est son aspect économique. Si l’investissement de départ est assez coûteux, 20 000 € en moyenne pose comprise pour des particuliers, les installations sont rapidement rentabilisées. On estime en effet que ce système permet de diviser par trois la facture énergétique des ménages, soit environ 2 300 € d’économies par an. De plus, vous pouvez bénéficier d’aides comme le crédit d’impôt ( il sera complétement remplacé par MaPrimeRenov’ en 2021 ), qui vous permet de déduire 30 % du coût d’installation d’une pompe à chaleur, ou recevoir jusqu’à 4 000 € au titre de la prime Coup de pouce chauffage pour remplacer votre vieille chaudière.
Selon l’Agence de la transition écologique ( anciennement Ademe ), « des études ont montré que la géothermie était la filière qui offrait le plus faible coût d’investissement rapporté à la tonne de carbone évité, parmi toutes les mesures destinées à réduire les consommations d’énergie ou à développer les énergies renouvelables ».
Les limites de la géothermie
La géothermie est une ressource durable mais pas inépuisable pour autant puisque le réservoir calorifique des gisements finit par diminuer. Cet inconvénient touche cependant davantage les centrales que les particuliers. Enfin, elle ne peut pas être considérée comme 100 % renouvelable car elle nécessite l’utilisation d’un générateur et donc de l’électricité.
Lauren Ricard
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