Il faudra bientôt rallumer le poêle ou faire ramoner la cheminée. Si vous hésitez sur le combustible à utiliser pour cet hiver, suivez le guide…
Comme sept autres millions de Français, vous faites peut-être partie de ceux qui se chauffent au bois. Séduit par son côté authentique et son prix relativement stable, vous ne pourrez jamais revenir au gaz, au fioul ou à l’électricité. Soit ! Mais dans le dédale des choix qui s’offrent à vous, vous ne savez plus vers quoi vous tourner : bûche, pellet ou plaquette ? Reprenez votre respiration, on vous explique tout !
La bûche version compressée
Sans conteste, le bois est le plus économique et le plus écologique des combustibles. Cette règle vaut bien sûr si l’on choisit un matériau de qualité. Exit donc le bois de coupe dont le pouvoir calorifique est minoré par un taux d’humidité très élevé (30 % en moyenne). Il encrasse en plus les installations.
On lui préfère la bûche de bois compressé (ou densifié). Issue de la valorisation des rebuts des scieries, celle-ci est fabriquée à partir de sciures et de copeaux de bois affinés, puis séchés et compactés sous haute pression. Ces bûches sont évidemment conçues sans colle ni liant. Peu humides (10 %), elles sont très rentables et ne font pas de poussière.
Granulés vs plaquettes
Lorsqu’on possède un poêle ou une chaudière adaptée, il est encore possible d’utiliser des granulés, aussi appelés pellets. Ces derniers sont également fabriqués à partir de sciures de bois compactées et possèdent un taux d’humidité très faible comme les bûches compressées. Ils produisent en plus peu de cendres. Mais leur utilité réside aussi et surtout dans le fait qu’ils permettent la plupart du temps de faire fonctionner l’appareil de manière automatique grâce à une alimentation en combustible mécanisée. Ils émettent en outre peu de composés organiques volatils.
Quant aux plaquettes, il s’agit simplement de petits morceaux de bois déchiqueté, issus du broyage des résidus de l’entretien et de l’exploitation des forêts, haies et espaces non forestiers. C’est une ressource naturellement disponible et très économique. En revanche, ce combustible nécessite un temps de séchage assez long en forêt (entre six mois et un an) et ne supporte pas l’humidité. Il faut en effet pouvoir le stocker dans un endroit sec, comme un silo, à l’abri des intempéries. C’est la raison pour laquelle les plaquettes sont davantage adaptées au milieu rural. • M. K.