Dès lors que le terrain comporte un dénivelé, il peut être nécessaire d’en passer par une surélévation pour s’offrir la terrasse de ses rêves. Comment procéder ? Quelles démarches faut-il réaliser ? On vous dit tout sur la marche à suivre.
Vous rêvez de buller au soleil allongé dans un transat ? Oui, mais voilà, il existe un dénivelé important entre votre maison et votre jardin. Pire, ce dernier peut également être en pente, rendant votre séance de farniente un peu plus acrobatique ! Pour pallier ce fâcheux aléa topographique, il existe heureusement une solution : la terrasse surélevée.
De quoi parle-t-on ?
Alors qu’une terrasse dite de plain-pied est construite à même le sol ou le gazon, sa variante est considérée comme surélevée dès lors qu’elle est bâtie à plus de 60 cm du sol. C’est donc une définition assez large qui peut concerner bon nombre d’habitations.
Si vous avez un dénivelé à rattraper entre votre porte-fenêtre et votre jardin, vous pouvez ainsi opter pour une surélévation de votre terrasse plutôt que pour un escalier, afin de pouvoir accéder directement à cet espace de détente et de convivialité sans avoir à descendre et grimper des marches en permanence.
De même, les terrains en pente nécessitent bien souvent d’en passer par cette solution pour profiter d’une surface extérieure plane au rez-de-chaussée. Enfin, la terrasse surélevée, et plus précisément la version sur pilotis, est idéale pour prolonger une pièce de vie principale située à plusieurs mètres du sol.
Les choix de construction
Si le dénivelé à combler entre votre maison et votre jardin n’est pas trop important, vous pouvez réaliser une terrasse surélevée sur étage. Il s’agit de construire une plateforme entièrement pleine et en dessous de laquelle il sera donc impossible d’aller (évitant ainsi tout risque d’accident et d’animaux trop curieux se retrouvant ensuite bloqués). Pour ce faire, on positionne une série de petits piliers de la hauteur voulue, qu’on relie ensuite avec des bastaings horizontaux, avant d’apposer les lambourdes qui seront enfin recouvertes par les lames en bois ou en PVC de la terrasse. Ce système ressemblant à un quadrillage permet d’assurer la stabilité et la solidité de la construction. Enfin, pour obstruer la tranche de votre plateforme, vous pouvez utiliser a minima des bordures ou du gravier (si le dénivelé est léger), un panneau identique aux lames du sol ou encore préférer un mur de soutènement (pour un dénivelé plus grand).
Lorsque le dénivelé est trop important ou que la pente à combler est ardue, c’est en revanche la terrasse sur pilotis qui s’impose. Des poutres porteuses en bois et un système de solives, le tout scellé à la façade de la maison, vont alors permettre d’élever la plateforme jusqu’à 5 m du sol, tout en laissant l’espace en dessous relativement bien dégagé.
Comment être en règle ?
Si vous avez tout loisir de construire une terrasse de plain-pied selon vos goûts – hormis d’éventuelles restrictions en copropriété ou à travers le plan local d’urbanisme (PLU), la réglementation est plus stricte pour une plateforme surélevée de plus de 60 cm. Comme le rappelle Service-public.fr, le portail officiel de l’administration française, il faut en effet en passer par une déclaration préalable de travaux dès lors que la surface en hauteur est comprise entre 5m2 et 20m2, dans les villes non couvertes par un PLU. Au-delà de ce seuil, le permis de construire sera indispensable. En revanche, si un plan d’urbanisme s’applique à votre zone d’habitation, la déclaration préalable vaut jusqu’à 40m2 de surface.
J.P
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