L’époque où les vérandas n’étaient habitées que pendant la belle saison est révolue. Aujourd’hui, ces nouvelles pièces à vivre s’habitent quelle que soit la température extérieure.
Au temps des premières vérandas, celles-ci devenaient souvent inconfortables lorsque la température descendait. Ces pièces chèrement gagnées sur l’extérieur restaient donc fermées plusieurs mois de l’année. Heureusement, de nos jours, il n’y a plus de raison de se priver de cet espace supplémentaire. Les doubles, voire triples vitrages, permettent d’imaginer des pièces agréables à vivre même en hiver. Soigner l’isolation, sans oublier l’aération – afin d’éviter la condensation – est une première étape. On peut aussi utiliser des systèmes de chauffage dans cette pièce vitrée.
Tout est possible
Les solutions choisies pour chauffer une véranda dépendent principalement de l’usage qui en est fait. Si vous comptez y séjourner en toutes saisons, tous les jours de la semaine, il est préférable d’étendre le réseau utilisé pour le chauffage central jusqu’à cette zone. La chaudière remplira alors son rôle comme il se doit. Toutes les techniques actuelles, économes en énergie, peuvent être appliquées, de la pompe à chaleur au plancher chauffant. Il faut cependant se méfier de la faible réactivité de ce dernier : dans une véranda, la température peut monter et descendre très vite. Un plancher chauffant continuera à chauffer la pièce alors que les rayons du soleil la rendent déjà étouffante et, à l’inverse, quand la température extérieure baissera, le sol ne pourra compenser rapidement la différence. Pour cette raison, les radiateurs électriques ou les climatiseurs réversibles sont souvent préconisés, car ils permettent de gagner rapidement quelques degrés quand le besoin s’en fait sentir. Cependant, leur gourmandise énergétique n’en fait pas réellement des alliés de choix, au contraire de la géothermie, des puits canadiens ou des poêles ou cheminées à bois.
Au soleil
La solution la plus économique s’appuie pourtant sur la véranda elle-même. Il ne faut pas oublier que les maisons bioclimatiques ont justement besoin de larges pans vitrés pour chauffer les bâtiments. Il s’agit donc de retourner le problème : ce n’est plus la maison qui chauffe la véranda, mais l’inverse. Dans ce but, il faut disposer d’une verrière suffisamment ensoleillée, voire exposée au sud, et d’un mur à forte inertie, qui pourra emmagasiner la chaleur. Un sol en briques parviendra également à stocker l’énergie solaire. Le choix de compléter cette installation avec un foyer de briques, où un poêle à bois, pourra se rendre utile quand le soleil ne suffit plus à la tâche. Enfin, tirer les rideaux la nuit permettra de conserver la chaleur de la journée. Un système de ventilation mécanique redistribuera ensuite ces précieuses calories dans l’ensemble de l’habitation.
Mélanie de Coster