Si la cheminée a son charme et apporte du cachet à n’importe quelle pièce, sa première utilité est tout de même de réchauffer la maison ! Avec quelques astuces, on peut alors augmenter facilement sa performance.
Ah, les bûches qui crépitent et de jolies flammes qui embellissent nos soirées d’hiver… Avec son charme simple et authentique, la cheminée apporte du confort et de la chaleur à notre maison. Il n’empêche, elle n’est parfois pas le moyen de chauffage le plus efficace. En effet, les modèles traditionnels à foyer ouvert ont tendance à concentrer la chaleur autour d’eux, plutôt que de la diffuser dans toute la pièce. Pour améliorer leur fonctionnement et donc leur rendement, quelques petites techniques existent.
Installer un insert
Dans le contexte actuel, miser sur des chauffages performants et peu énergivores, tout en préservant l’environnement, est primordial. Or, on estime que le rendement d’un foyer ouvert est d’environ 10 %, sans compter les émissions de particules fines. Le gouvernement a d’ailleurs prévu d’interdire ces modèles dans les constructions neuves à l’avenir et d’inciter les propriétaires qui en possèdent déjà un à poser un insert avec une vitre. Si vous ne l’avez pas déjà fait, c’est le moment d’opter pour cette solution qui peut être rapidement rentabilisée. Cette installation, qui limite les déperditions de chaleur, permet en effet d’augmenter la performance calorifique de 20 à 70 % en moyenne, tout en limitant la pollution.
Utiliser une plaque foyère
Vous pouvez également accessoiriser votre insert. Astuce ancestrale qui a fait ses preuves, la plaque foyère (aussi appelée plaque de cheminée) est le plus souvent en fonte ou en céramique, deux matériaux qui stockent et redistribuent très bien la chaleur, et a pour but de protéger l’arrière-foyer. Mais elle permet aussi d’emprisonner et de renvoyer dans la pièce une partie de la chaleur produite pour une meilleure diffusion.
Opter pour un récupérateur de chaleur
Selon les professionnels, installer un récupérateur de chaleur dans une cheminée permettrait d’optimiser le fonctionnement de celle-ci jusqu’à 40 %. S’il existe différents modèles à air ou à eau, le principe reste le même puisqu’il s’agit de récupérer la chaleur produite pour la diffuser dans la pièce et ainsi augmenter les performances de votre chauffage.
Simples à mettre en place, les équipements à air peuvent consister en un serpentin posé dans l’âtre et relié à des bouches d’aération ou bien en une trappe de récupération située sous le foyer pour récolter les braises et restituer leur chaleur. Plus complexes, les récupérateurs à eau nécessitent d’avoir un chauffage central auquel votre cheminée sera reliée grâce à des tuyaux pour chauffer l’eau et alimenter vos radiateurs ou votre plancher chauffant.
Bien choisir son combustible
Dans tous les cas, s’il y a bien un élément à ne pas négliger pour obtenir un rendement optimal, c’est le combustible. Il en existe plusieurs types : les bûches de bois, les briquettes (bois déchiqueté et compressé sous forme de bûchettes), les granulés (faits à partir des résidus des scieries compactés) ou encore la plaquette forestière (issus de branchages et de déchets végétaux broyés).
En outre, la puissance du chauffage varie selon la nature du bois car certaines essences sont plus calorifiques que d’autres. Les bois « durs » comme le chêne, le charme l’érable ou le hêtre ont un meilleur rendement que ceux dits « tendres », tels que le sapin, le cèdre ou l’épicéa. De plus, ces derniers, qui sont des résineux, ont tendance à encrasser le conduit de la cheminée et sont donc à éviter.
Stocker son bois intelligemment
Les conditions de stockage et de séchage du bois ont un impact direct sur sa qualité, et donc sur son rendement une fois dans la cheminée. Plus le bois est sec, mieux il brûle.
Veillez donc à le conserver dans un endroit à l’abri de toute humidité, aéré et ventilé. S’il est entreposé à l’extérieur, pensez à le couvrir pour le protéger des intempéries. Évitez de poser les bûches (calibrées idéalement entre 50 et 60 cm) à même le sol pour éviter qu’elles ne pourrissent et ne les serrez pas trop les unes contre les autres, afin de laisser l’air circuler.
Enfin, pour que votre combustible soit bien sec, ne soyez pas trop pressé et laissez-le sécher le temps qu’il faut. Sachez qu’un bois coupé au printemps ne devrait être brûlé au minimum qu’un an et demi, voire deux ans, après.
Focus : Bien entretenir sa cheminée
Négliger l’entretien de sa cheminée entraîne nécessairement une baisse de sa performance, voire un risque d’incendie. C’est pourquoi il est obligatoire de faire ramoner le conduit par un professionnel deux fois par an, dont une fois durant la saison froide, celle où l’on s’en sert le plus. Ce dernier vous remettra un certificat de ramonage, souvent demandé par les assureurs en cas de sinistre.
V.B
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