Dans un marché du travail sous tension, tout n’est pourtant pas noir. Même en période de crise il y a des secteurs qui s’épanouissent et recherchent des employés. Il suffit de les connaître
Crise ou pas crise, la grande distribution et les chaînes de fast-food ont prévu de recruter des milliers de salariés . McDonald’s annonce 44 000 embauches, Quick 11 000, Carrefour 5 000
Mais d’autres opportunités plus alléchantes sont à saisir.
Ça bouge dans les anciens services d’État.
Le départ à la retraite de la génération du Baby-boom va bientôt laisser des trous béants dans les effectifs des services qui ont, autrefois, appartenu au giron étatique. Le groupe SNCF a ainsi projeté 40 000 recrutements d’ici 2017, dont 9 000 cette année. La Poste a, elle, prévu près de 15 000 embauches dans les années à venir, dont 4 000 devraient s’effectuer cette année. De son côté, EDF recruterait quelque 6 000 personnes.
Toujours service d’État mais gros employeur en 2013, l’Éducation nationale mérite d’être également mentionnée puisque 43 000 étudiants seront recrutés pour pallier les départs de leurs aînés.
Ces différents secteurs ont, en outre, un avantage de taille : la majorité des postes à pourvoir devraient concerner des contrats à durée indéterminée.
À la recherche du profil parfait.
Dans le privé, ce n’est pas tant le nombre, que la qualité qui va être recherchée lors des prochaines embauches, les employeurs voulant miser sur telles ou telles compétences.
Le secteur de l’informatique est par exemple particulièrement demandeur d’ingénieurs et de programmeurs. Selon le palmarès du Figaro management et emplois qui a interrogé 140 entreprises sur leurs prévisions d’embauches de CDD et de CDI, le groupe Capgémini tablerait en effet sur 3 000 postes, Altran sur 2 200 et Bull sur 1 000.
L’aéronautique aussi recherche du personnel qualifié. Airbus a ainsi fait part de son intention d’embaucher environ 3 000 techniciens et ingénieurs à travers le monde au cours de l’année, dont 45 % en France.
Si le secteur du bâtiment semble, lui, sur ses gardes – seules 18 % des entreprises envisagent des recrutements en 2013/14 selon l’étude Tendances et perspectives du Bâtiment du cabinet KPMG, le groupe Vinci aurait tout de même prévu 5 000 embauches. Profils ciblés ici : manœuvres, conducteurs d’engin ou encore chefs de chantier.
De même, afin de répondre à l’évolution de certaines exigences réglementaires mais aussi aux regroupements entre enseignes, de nouvelles compétences sont privilégiées dans les assurances : spécialistes grands risques et risques spécialisés, actuaires, chargés de compte, directeurs commerciaux, administratifs et financiers, responsables comptables techniques
Bien que le contexte économique soit difficile aujourd’hui, il faut enfin garder en tête que la crise passera et qu’à moyen terme, d’autres perspectives se présenteront. C’est le cas, par exemple, pour les télécoms avec le passage progressif au très haut débit, via la fibre optique. Construire le réseau puis l’exploiter devrait permettre de créer dans les années à venir entre 10 000 et 15 000 emplois de câbleurs-raccordeurs, techniciens réseaux, responsables maintenance réseaux et autres responsables travaux réseaux numériques. Sans oublier les métiers du développement durable qui représentent encore un petit marché (2 219 offres d’emploi fin 2012) mais qui ont une santé de fer (progression de 75 % par rapport à mars), selon le Baromètre de l’emploi de la croissance verte et du développement durable, publié par L’Express, la Confédération générale des petites et moyennes entreprises et le cabinet de recrutement Orientation durable.
Julie Polizzi