À l’heure où les jeunes diplômés d’université et de grandes écoles peinent à trouver un premier emploi, l’apprentissage apparaît comme la meilleure filière pour entrer sur le marché du travail.
L’apprentissage est une formation professionnelle en alternance visant à apprendre un métier. La notion d’apprentissage comprend donc une partie d’enseignement et de travail en entreprise, l’objectif étant d’associer la théorie à la pratique pour acquérir le savoir-faire nécessaire à une qualification professionnelle reconnue et en phase avec les évolutions du marché du travail.
Depuis 1987, l’apprentissage permet de préparer toutes les formations, du CAP au niveau BAC + 5, afin d’obtenir un diplôme professionnel ou technologique tout en bénéficiant d’une expérience professionnelle rémunérée. Un contrat de travail est établi entre l’apprenti (régi alors par le statut de jeune travailleur salarié), une entreprise (privée ou publique) et un Centre de formation d’apprentis (CFA). Le jeune (de 16 à 25 ans inclus, sauf dérogations) partage ainsi son temps entre ces deux établissements.
À mi-chemin entre l’école…
Il existe des CFA partout en France, généralement créés par convention avec les régions ou l’État, les collectivités locales, les chambres de commerce, de métiers ou d’agriculture. Le temps de formation théorique dispensée varie en fonction du diplôme préparé, oscillant entre 400 et 675 heures minimum par année. Ces chiffres correspondent au quart ou à la moitié du temps de l’élève, soit un rythme d’alternance d’une semaine sur deux ou trois en CFA.
Les deux tiers de la formation sont consacrés aux matières générales (français, mathématiques, langue vivante, sciences, législation), techniques (dessin, technologie) et aux activités sportives. Le reste du temps de formation vise à compléter l’enseignement technologique et pratique déjà assuré par l’employeur en entreprise.
Dans la plupart des cas, un examen final permet de valider le diplôme, associé à un système de notation en contrôle continu.
et le monde du travail
Sous la houlette d’un maître d’apprentissage, l’élève devient salarié et apprend les bases d’un métier.
Ce tuteur est chargé de confier à son apprenti des missions en adéquation avec son projet professionnel et doit veiller à l’acquisition des compétences nécessaires à la qualification convoitée.
Il s’engage également à respecter le contrat de travail de l’apprenti, notamment son temps de travail qui ne doit pas excéder les 35 heures hebdomadaires. De même, les apprentis encore mineurs ne doivent pas travailler plus de huit heures par jour, chiffre qui passe à dix heures maximum à la majorité.
En tant que jeune salarié, l’apprenti a droit à cinq semaines de congés payés par an, accessibles dès le début du contrat de travail. Il perçoit un salaire mensuel calculé en fonction de son âge et de son niveau de formation. Celui-ci varie de 25 à 53 % du Smic pour des jeunes de 18 à plus de 21 ans lors de la première année d’étude ; de 37 à 61 % en seconde année ; et de 53 à 78 % en troisième année.
La rupture du contrat de travail est possible lors des deux premiers mois d’apprentissage. Passé ce délai, une décision de commun accord, constatée par le CFA, ou un licenciement pour faute ou inaptitude sont envisageables.