Développement durable oblige, de nouveaux métiers apparaissent sur le marché du travail. Un secteur porteur et passionnant, résolument tourné vers l’avenir…
La croissance verte enclenchée par le processus du développement durable voit naître de nouveaux métiers. Ainsi, selon le Boston Consulting Group, 600 000 emplois devraient être créés en France d’ici à 2020 dans le but de diminuer de 25 % les émissions de gaz à effet de serre et de respecter ainsi les engagements du Grenelle de l’environnement.
D’autre part, de nombreux postes dits « polluants » (dans les domaines de l’énergie et de l’automobile par exemple) devraient être supprimés et remplacés. Toutefois, s’il semble logique que le marché de l’emploi vert se pérennise, rien ne prouve encore qu’il est solvable ou rentable à court et moyen termes.
De la prévention à la réparation
Les métiers du développement durable se regroupent principalement autour de trois secteurs professionnels. Tout d’abord, les activités de prévention et de précaution cherchent à informer et à sensibiliser le public quant aux comportements à adopter pour protéger la planète. Des formateurs se chargent également d’enseigner les principes écologiques de base aux entreprises et industries.
Les activités d’entretien visent à mettre en pratique le programme de l’Agenda 21 – plan d’action qui décrit les secteurs où le développement durable doit s’appliquer dans le cadre des collectivités territoriales – et de sa déclinaison, l’Agenda 21 local. Concrètement, cela concerne le recyclage des déchets, l’épuration et le traitement de l’eau, l’entretien des espaces verts, le jardinage et le compostage…
Enfin, les activités de gestion, de réparation et de remise en état de l’environnement s’occupent de décontaminer les sols, de restaurer la biodiversité dans les milieux naturels dégradés ou encore de réaménager le territoire à partir d’écosystèmes (on parle alors de « génie écologique »). Des services d’expertise et d’audit ont également été mis en place pour évaluer la qualité de l’air, les énergies renouvelables, les impacts environnementaux, l’analyse du cycle de vie, le bilan carbone, etc.
Paradoxalement, certains métiers liés à la nature semblent disparaître. En effet, le nombre d’emplois dans les secteurs forestier, agricole et halieutique diminue fortement. La profession de naturaliste fait, quant à elle, les frais de métiers d’avenir en forte expansion, tels que les ingénieurs écologues, les gestionnaires de milieux naturels et d’espaces verts, de restauration d’habitats, etc.
Sur les bancs de l’école
Licence de Droit de l’environnement, master d’Économie du développement durable, de l’environnement et de l’énergie, DUT de Génie biologique, DESU de l’Environnement, de l’Écologie et de l’Évolution… la conscience écologique s’apprend sur les bancs de l’université… et du lycée ! L’écologie est en effet désormais accolée à la biologie et enseignée aux futurs bacheliers, notamment en filière scientifique.
Des formations continues sont également proposées aux professionnels qui auraient besoin de se mettre à jour. C’est le cas des agents du service public de l’environnement, à qui le Pôle de compétence interministériel en développement durable propose des formations gratuites généralistes ou particulières.