Lorsqu’un chercheur de l’INRA parle des traces des gallo-romains dans les forêts françaises, il ne s’agit pas pour lui de jouer les Indiana Jones. Le sujet de prédilection de Jean-Luc Dupouey, directeur de recherches, concerne l’étude de la diversité biologique de la flore en fonction du sous-sol.
Les zones actuellement recouvertes de forêts ne l’ont pas toujours été. Les forêts françaises ont connu un minimum de surface appelé « transition forestière » pendant la Révolution Industrielle. Depuis, cette surface a presque doublé passant de 9 à 16 millions d’hectares.
En 1995, le jaunissement anormalement géométrique des sapinières attribué aux pluies acides s’est révélé être dû aux occupations passées identifiées dans le cadastre napoléonien de 1835.
Les chercheurs ont pu mettre au jour une différenciation de la végétation en fonction de l’usage passé du sol. Par exemple, un ancien jardin compte plus d’espèces aimant l’azote que d’anciens labours, pâtures ou forêts.
En forêt de Haye, c’est en observant des reliefs peu naturels que l’INRA et la DRAC ont décidé d’initier des fouilles. Aidés par imagerie laser, ils ont pu mettre à jour aux abords d’une voie romaine, de nombreux objets gallo-romains datant de -50 av. J.-C à 270 de notre ère.
Dimanche 26 juin 2011 de 14h à 19h
Parc de Loisirs de la Forêt de Haye
Gratuit – ouvert à tous
PUBLI-REPORTAGE