Les bienfaits du vin

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Consommé avec modération, ce divin breuvage serait bénéfique pour la santé, au point que certains font de lui… un élixir de longévité !

Dans la plupart des pays, une consommation importante de graisses saturées est liée à des taux de mortalité importants pour les maladies cardio-vasculaires. Ce phénomène ne se rencontre pas en France, et encore moins dans les régions du Sud-Ouest, où la mortalité coronarienne est faible malgré une consommation importante de graisses saturées (foie gras, confits, cassoulets…). Ce paradoxe semble s’expliquer par une consommation régulière et modérée de vin (un à trois verres par jour). Ce sont les polyphénols qui, par leur fonction antioxydante, seraient à l’origine de cet effet protecteur.

Maladies cardio-vasculaires

Moins on boit de vin, plus les risques d’infarctus sont élevés ! Les enquêtes épidémiologiques sont toutes d’accord pour dire que boire un verre est bon pour la santé, ou du moins pour la souplesse des artères. Une équipe de l’Inserm d’Angers a découvert le mécanisme par lequel les polyphénols du vin rouge conduisaient les cellules des parois des veines et des artères à produire du monoxyde d’azote qui est un vasodilatateur. Voilà pourquoi il est depuis longtemps reconnu que les buveurs de vin (en particulier de vin rouge) sont moins exposés que les non-buveurs aux risques de maladies coronariennes.

Maladie d’Alzeihmer

Une étude de la Mount Sinai School of Medecine de New York est arrivée à la conclusion qu’une consommation raisonnable de vin rouge et plus particulièrement de cabernet sauvignon réduirait sensiblement les risques de dégénérescence neuronale liée à la maladie d’Alzeihmer. L’expérience a été faite sur des souris de laboratoire qui ont bu, pendant sept mois, du cabernet sauvignon. Les chercheurs ont constaté une réduction significative de détérioration de type Alzheimer des capacités de mémoire. Ce résultat a ensuite été comparé avec ceux obtenus sur des souris qui avaient bu de l’eau ou de l’éthanol au cours de la même période de référence. Avec l’eau ou l’alcool, les capacités de mémoire n’avaient pas évolué.

Cancer du poumon

D’après une autre étude américaine, la consommation modérée de vin rouge serait associée à une réduction des risques de cancer du poumon. Des chercheurs de la Kaiser Permanente, une organisation de santé californienne, ont remarqué que la consommation de vin rouge était associée, surtout chez les fumeurs, à une réduction du cancer du poumon. Les fumeurs buvant au moins un verre de vin rouge par jour ont développé 60 % de risques en moins par rapport aux fumeurs qui ne boivent pas ! Les autres alcools (bière, vin blanc, spiritueux…) n’auraient pas les mêmes effets bénéfiques ! Ce serait le resvératrol, ce puissant anti-oxydant, qui serait la cause de ce phénomène. Le Dr Chao a cependant fait remarquer que le risque de cancer du poumon était encore moindre chez les non-fumeurs !

Effets secondaires de la Radiothérapie

Une étude italienne a montré que les femmes ayant une consommation modérée de vin et devant subir une radiothérapie suite à un cancer du sein avaient moins d’effets indésirables que les femmes qui ne buvaient pas. Il est bien connu que la radiothérapie entraîne des dommages tissulaires importants. Les oncologues de l’université de Campobasso ont remarqué que les patientes qui ne buvaient jamais avaient en moyenne un risque de 38,4 % de subir des effets toxiques cutanés. Les femmes buvant un demi-verre par jour voyaient le risque baisser à 31,8 % et celles qui buvaient régulièrement un verre par jour voyaient ce risque s’effondrer à 13,6 %. Par contre, celles qui buvaient deux verres par jour voyaient le risque remonter à 35 %. Seule une consommation modérée est bénéfique, une consommation nulle ou excessive est néfaste.

Vivre mieux et plus longtemps

Selon des chercheurs hollandais, le vin allonge l’espérance de vie : les hommes qui boivent un verre de vin par jour auraient une espérance de vie supérieure de 3,8 années par rapport à ceux qui n’en boivent pas. Bien sûr, on ne s’assurera pas une bonne santé rien qu’en consommant du vin rouge. Dans le vin, c’est l’alcool qui est néfaste, mais une consommation modérée de cette boisson peut faire partie d’une stratégie de santé qui nous gardera en forme plus longtemps. À noter également qu’une consommation pendant les repas permet non seulement à l’organisme de mieux assimiler l’alcool mais aussi d’assurer une synergie d’effets entre les différents composés du vin et de l’alimentation, en renforçant l’efficacité de chacun d’entre eux.