Le nouveau 3-cylindres de PSA prend position dans la Citroën C3 et relance la petite citadine.
Un chant nouveau semble vouloir dominer le premier élan. Comme un bataillon d’ailes brassant l’air. Puis l’envolée adopte son allure de croisière, gaillardement, prête au changement de cap et sensible à la relance. L’oreille cherche la fausse note, le pied tâte les réflexes mais le sujet du jour ne cède rien. Un moteur bien né, assurément, d’une nouvelle lignée qui ne cesse de se développer dans nos contrées. Économie d’énergie oblige, l’automobile européenne se convertit en effet doucement aux moteurs à trois cylindres. Le but du jeu est de faire mieux avec moins. Monté sur la Citroën C3 version VTI 68, le bilan de ce nouveau moteur à essence est éloquent. Comptez 10 chevaux de plus, 1,6 litre de moins aux 100 km et, le fin du fin, repère suprême de l’automobile moderne, 99 grammes de rejet de CO² par kilomètre. Bonus assuré ! Le tout en moins d’un litre de cylindrée.
Un grand frère (1,2 l) a suivi pour répondre à tous les besoins. C’est dire qu’à Trémery, en Moselle, berceau de ces deux nouveaux bébés PSA, on se réjouit de cette croissance rapide. Lancé en avril, le trois-cylindres, appelé EB, déjà monté depuis quelques mois sur la Peugeot 208, sort de l’usine au rythme quotidien de 800 pièces. La C3 en a profité pour réviser ses principes de base. Les liaisons au sol, amortissement, suspension, ont bénéficié d’ajustements. L’alliance ne souffre guère de critique, cette version VTI 82 chevaux étant visiblement apte à répondre aux usages multiples de la C3. La petite berline, branche citadine, ne refuse aucun service, prompte sur la route comme elle est agile en ville.
À bord, tout est bien fini ; le tableau reprenant certains graphismes de modèles plus haut de gamme, s’impose par une lecture facile. La version essayée, niveau 2, disposait de la climatisation régulée et de l’ESP, ce dernier n’étant pas systématique. Mais la C3 VTI 82, proposée à partir de 14 100 € peut s’en passer, avec une tenue au sol sans reproche.
B. Méaux