Les clés de la conduite sur neige

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Derrière la beauté d’un paysage enneigé se cachent bien des traquenards pour l’automobiliste. Un équipement adéquat et quelques astuces de conduite permettent toutefois de traverser l’hiver sans dégât.

Les chutes de neige, qui donnent envie de prendre la route pour les stations de ski, font non seulement souffrir les véhicules, mais peuvent également piéger leurs conducteurs. Avant de mettre le contact, il convient donc de faire le point sur son équipement de bord. Raclette et spray anti-givre sont les deux accessoires indispensables aux trajets quotidiens par grand froid. Mais un voyage plus long suggère d’autres précautions. Une paire de chaînes à neige, des couvertures, une pelle, un thermos de boisson chaude et une lampe torche peuvent se révéler précieux si dame Nature a décidé de bloquer la circulation. Et en cas d’immobilisation prolongée, mieux vaut avoir un réservoir de carburant bien rempli.

Une règle d’or : anticiper

Le comportement d’un véhicule, même 4×4, est inévitablement altéré sur une chaussée enneigée. Sans adhérence, un coup de volant peut être immédiatement sanctionné par une sortie de route. Les pneumatiques jouent donc ici un rôle capital. Leur pression doit d’abord être vérifiée régulièrement, sachant qu’elle fluctue avec les températures. Dès que le thermomètre ne dépasse plus les 7°C en journée, l’idéal est de chausser ses roues de pneus neige ou de pneus cloutés. Ces derniers sont toutefois contraignants, puisqu’ils interdisent de dépasser 90 km/h. Mais quelle que soit sa monte pneumatique l’emploi de chaînes se révèle souvent obligatoire en montagne. Le conducteur n’a pas le droit à l’erreur lorsqu’il s’aventure sur un terrain aussi délicat. Même équipé, il doit constamment adapter sa conduite aux conditions d’adhérence. Un comportement inadapté est en effet en cause dans 95 % des accidents ! Un principe élémentaire est de réduire sa vitesse au minimum. Ceci permet non seulement d’allonger son délai de réaction, mais aussi de limiter la casse en cas d’impair. Une autre règle d’or est de décomposer sa conduite. Pour démarrer sans patiner, l’embrayage doit être relâché délicatement, sans gaz. Les distances de sécurité doivent ensuite être étendues afin de pouvoir décélérer très progressivement. L’idéal est de ralentir sans toucher ses freins, en anticipant les obstacles. En courbe, la vitesse doit rester régulière. On attend alors que les roues soient à nouveau dans l’axe pour accélérer. Attention, les aides électroniques ne permettent pas de freiner plus court, mais servent à conserver le contrôle. Et malgré la plus prudente des conduites, un danger demeure : les autres… Mais si tout le monde est prudent, ce danger sera d’autant plus réduit.