L’auto prend le virage numérique

355

Lorgnant sans relâche sur nos usages numériques, les grands noms de la toile se préparent à envahir l’habitacle de nos voitures qui, si elles ne voleront sans doute jamais, auront bien la tête dans les nuages.

Tous les grands manitous du monde numérique sont positionnés sur la ligne de départ. L’objectif de la course acharnée à laquelle ils vont se livrer ? Prendre le contrôle de nos voitures afin que nous soyons, en permanence, connectés à eux. Microsoft vient de signer un partenariat avec Toyota à hauteur de 8 millions d’euros pour développer des solutions embarquées intelligentes ; Google, via son omniprésente plateforme Android, s’invite dans nos systèmes de navigation ; et le développement du réseau mobile 3G (en attendant la 4G) devrait permettre à l’ensemble des professionnels du secteur de proposer des solutions connectées.

Aides à la conduite

Le premier grand bénéficiaire de cette nouvelle révolution technologique est sans conteste le conducteur. Guidage en temps réel, vérification live de l’état de la voiture, météo sur le parcours, l’éventail des services disponibles à portée de main s’élargit de jour en jour. Outre ces aides à la conduite, l’accès au « cloud », l’informatique dans les nuages, est en passe de se généraliser. Il sera ainsi tout à fait possible d’accéder à ses données mises en ligne de chez soi (musique, vidéo, images…) via le tableau de bord. Les premiers véhicules à proposer en option une clef 3G, voire une connexion internet embarquée, vont poindre le bout de leur calandre high-tech d’ici peu.

Une surconnectivité ?

Au-delà du simple conducteur, c’est bien les passagers qui sont dans la ligne de mire des ogres de la toile. Leurs usages numériques, en tout cas. À terme, ces derniers auront accès aux mêmes services que chez eux, confortablement installés sur la banquette arrière. Si, grâce à cette évolution technologique, le plaisir de prendre la route sera certainement décuplé, il reste quelques parts d’ombre à cette surconnectivité-là. Reliée en permanence à des opérateurs privés, la voiture sera sous haute surveillance. Ainsi les assureurs surveilleraient de prêt les avancées en ce domaine pour éventuellement imposer l’installation de mouchards… Enfin, reste à savoir le prix de ces nouveaux usages automobiles. Les constructeurs semblent, pour la majorité d’entre eux, laisser leur client traiter avec les fournisseurs historiques d’accès à internet.