Le Maître du blason

Michel Geiger, maître graveur, maintient à son plus haut niveau la gravure sur bijouterie-orfèvrerie et, plus rare, la gravure héraldique.

Installé depuis 1976 rue Stanislas, Michel Geiger a une longue expérience de la gravure. Cet art, il l’a appris auprès de son père Pierre, graveur avant lui et meilleur ouvrier de France ! « Je suis entré en apprentissage chez lui à 14 ans ; il faut dire que je n’avais pas beaucoup de goût pour les études. » Michel Geiger oublie aussi de rajouter, par modestie, qu’il avait déjà un bon coup de crayon. « Le dessin, c’est important, c’est la base de la création, poursuit-il. Une gravure, quelle qu’elle soit, commence toujours par un dessin. »

De hautes récompenses

Au mur, des diplômes encadrés rappellent l’excellence du graveur nancéien : grand prix départemental des Métiers d’Art, plusieurs médailles d’Or dont une à Paris dès 1961 (il a alors 19 ans !), Lauréat du travail à l’Exposition Nationale en 1968… son talent est reconnu très vite. Il réalise alors des gravures sur bijouterie et orfèvrerie (timbale, assiette, coupe, etc.).

La gravure héraldique

Cet art exigeant, il l’a appris seul. « Ma première chevalière m’a demandé des heures, mais elle devait être parfaite, c’était un peu mon  » épreuve d’entrée « . » Depuis, Michel Geiger a eu le temps de se roder. « La gravure héraldique est un art difficile, puisqu’il faut graver en creux et en inversé, afin d’obtenir une empreinte dans la cire à cacheter à l’endroit, souligne-t-il. » Les clients viennent de partout : de la Lorraine, mais aussi d’Alsace ou du Centre ! « Tous les blasons sculptés ne sont pas forcément des héritages familiaux. Certains créent leur propre blason, d’autres veulent juste un symbole tel ce musicien pour qui j’ai gravé une lyre » ; la chevalière gravée devient le signe d’une identité.

Michel Geiger grave avec passion, amour et une grande qualité d’exécution. Formule gagnante !