Rencontre hors du temps avec un artiste à l’univers de métal et de pierre.
De ses racines vosgiennes à ses voyages sur les terres d’Afrique jusqu’en Inde, Jean-No, s’est façonnée une personnalité empreinte d’authentiques valeurs humaines. Un parcours atypique qu’il définit en quelques mots : « Sans cesse, je navigue entre l’abstrait et le figuratif. Je suis un artiste en liberté ! » A 40 ans, Jean-No a déjà fait du chemin sur la route de sa vie. Il débute sa carrière comme architecte paysagiste et aiguise là son sens de la perspective. Durant quinze ans durant, il se donne pour ce métier.
Un monde léger et pur
Puis, s’essayant un jour à la soudure, il prend conscience du potentiel de la matière métal. Egalement, il se plaît à peindre quelques toiles. Mais la passion de l’objet en métal et en pierre l’habite désormais au quotidien. En 2005, Jean-No franchit le pas : vivre de sa passion. Devenu sculpteur professionnel, il va mettre en réalité ses propres défis; soutenu par le groupe Derichebourg, spécialiste du recyclage de matériel ferreux, qui lui fournit toute la matière première nécessaire à ses créations. Dans les lieux de ses expositions, le public découvre un monde où se côtoient objets et animaux, terriens ou venus d’un ailleurs à l’indéfinissable charme. Pénétrer dans l’univers de Jean-No, c’est pousser la porte d’une dimension parallèle. Ici, une boule posée au sol. Là, une figure élancée tutoyant le ciel. Ailleurs, une girafe, à la stature altière ou un bison, massif.
A Toul, cet été
Baroudeur et avide de connaissance humaine, Jean-No fourmille d’anecdotes, possède un carnet de ses séjours en immersion au contact des populations africaines, a fixé sur la pellicule de sidérants portraits d’enfants et de vieillards, témoins des instants d’un quotidien d’autre part. L’artiste, dans sa maison si reposante du village d’Avrainville, près de Toul, aime faire partager ce pays imaginaire qui est le sien :
aux passants, aux enfants des écoles. Il exposera quelques œuvres durant l’été à la cathédrale de Toul (du 2 juillet au 19 septembre), sera l’invité d’honneur de Luxeuil (2 et 3 septembre). Ses rêves ?
Il les définit : « Continuer mes défis. Créer des sculptures monumentales. Un projet d’exposition est en cours à Shanghai et un autre en Guadeloupe. Et de conclure : « Ma vie s’est enrichie du hasard des rencontres.» Pour un résultat baigné de pureté et de légèreté. Ce n’est pas son épouse, Laëtitia, ni ses enfants, Salomé et Jules, qui diront le contraire. Si vous avez envie d’un décor atypique, n’hésitez aucunement, allez voir Jean-No ! Et rêvez !