« J’aime la galette, savez-vous comment ? Quand elle est bien faite… ». L’Epiphanie (et donc sa galette !) approche. Nul doute que les gâteaux produits par nos boulangers lorrains seront bien faits. Petit enquête sur le sujet en guise de mise en bouche.
Dans un début d’année souvent morose et gris, une note de joie est apportée aux alentours du 6 janvier : on tire les Rois, en hommage aux fameux Rois Mages (une célèbre chanteuse à couettes les a même chantés au début des années 1970). La galette est l’un des plus anciens gâteaux de France, dont les sources remontent au-delà du Moyen-Âge. C’est aussi l’un des plus populaires, et à juste raison, tant il est bon ! A consommer sans modération.
La fameuse galette
Le combat est dur entre les différentes traditions régionales, les tenants de la tradition et les modernistes … bref entre les amateurs purs et durs de la frangipane et ceux qui s’autorisent quelques infidélités avec des galettes aux pommes, aux fruits, au chocolat. Aucune règle ne domine, et tout cela reste une affaire de goût. Si en Provence, la brioche aux fruits confits est le gâteau des Rois traditionnel ; en Lorraine, la frangipane domine nettement. Une bonne galette lorraine doit donc se composer d’une pâte feuilletée dorée et craquante, et d’une bonne crème d’amandes. A cela s’ajoutent la fève et une ou deux couronnes de fantaisie.
Ma couronne pour une fève !
Une galette des rois sans fève est-elle vraiment une galette ? Non ! Et il faut bien l’avouer, quelque soit son âge, tout un chacun a souvent l’espoir d’avoir LA part contenant la fève, devenant ainsi le roi de la journée, même si cette gloire ne dure que quelques minutes. Il peut alors coiffer la couronne dorée, choisir sa reine (ou son roi) et lui remettre une seconde couronne.
La fève peut être une véritable graine de fève (c’est la plus traditionnelle) mais, la plupart du temps, il s’agit de fèves en porcelaine blanche ou colorée, ou en métal. Chaque année, des séries limitées sont éditées, pour le plus grand bonheur des fabophiles (collectionneurs de fèves). Pour 2011, la Fédération des Artisans Boulangers-Pâtissiers de Meurthe-et-Moselle, après avoir mis à l’honneur les personnages célèbres nés en Lorraine, les trains, et un puzzle sur le métier, renouvelle son partenariat avec l’ASNL en proposant une collection de fèves sur les maillots des grandes années du club ! Un jeu est d’ailleurs associé à cette collection, et permet notamment de gagner places de matches et maillots dédicacés. Une seconde collection est également proposée. Elle est consacrée aux villes-thermales de notre région.
Sérieux et honnêteté
La galette est une affaire sérieuse, et l’honnêteté doit primer : il ne faut pas tricher ! Soulever le « chapeau » de la pâte pour repérer la fève, ou sonder la pâte à intervalles réguliers à l’aide d’une pointe de couteau (ce qui abîme la pâte feuilletée) est ri-gou-reu-se-ment interdit ! Pour garantir une juste égalité entre les convives, il est de coutume que le plus jeune de l’assemblée désigne les parts, caché sous la table (ou sous une serviette s’il n’est plus si jeune que cela). Ainsi, l’attribution reste impartiale.
La fève reste l’angoisse de celui qui découpe la galette, car sa crainte est de tomber dessus, sous les yeux scrutateurs des autres. Nous conseillons donc vivement de couper la galette à l’égard, pour éviter ces désagréments.
La galette des Rois est une tradition française des plus sympathiques ; alors, laissez-vous tenter (plusieurs fois même) par de bonnes galettes chez votre boulanger, et retrouvez les fèves collector chez les 180 boulangers-pâtissiers du département membres de la Fédération.
Pour en savoir plus : Fédération des Artisans Boulangers-Pâtissiers de Meurthe-et-Moselle, Parc des Expositions – RN 57 54500 VANDOEUVRE-LES-NANCY • 03 83 15 63 63