Soyons fous !

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Pour sa troisième édition, le Festival de l’Horreur et de la Mort qui Tue (FHMT) fait de nouveau trembler les murs de Nancy. Cadavres plus vivants que morts, araignées au plafond,  vampires punks à chiens gothiques et autres bizarreries… Préparez-vous un Halloween bien gluant et un trépas au poil.

Cette année, pas question de voler au-dessus du nid de coucou, l’équipe du festival a décidé de carrément se crasher dedans et d’effectuer un saut dans les cerveaux délabrés et inquiétants qui peuplent les asiles. Du 18 octobre au 1er novembre, le Festival de l’Horreur et de la Mort qui Tue a préparé un traitement de choc pour les accros des arts et spectacles (morts) vivants avec le thème de la folie. Et c’est un fait : il faut être un peu fou pour se lancer dans cette aventure. « Nous étions une bande d’amis entre 25 et 30 ans. Nous n’avions plus l’âge pour frapper aux portes et demander des bonbons ; nous avons créé une fête sur-mesure », raconte Lybia Senoussi, « alias la veuve noire », présidente de l’association organisatrice Résurraction.

Zombie guys

Le festival est né. Et depuis, chaque année pendant deux semaines, les défunts quittent leurs tombes, les sorcières sortent le bout de leur nez, plein de verrues, et les vampires s’aiguisent les canines. D’ailleurs le 18 octobre prochain, les promeneurs nancéiens pourront assister à un drôle de cortège dans les rues de Nancy grâce à une zombie walk. Pour ceux qui n’auraient pas encore vu la série Walking dead ou le film Shaun of the dead, un zombie est une créature dotée d’une intelligence limitée, aussi rapide qu’un escargot et à l’allure peu appétissante. Imaginez-les donc tous réunis sur la place de la Carrière ou devant la basilique Saint-Epvre… Mais dans cette foule farfelue, l’ambiance est étrangement détendue et les zombies d’un jour sont moins vindicatifs que les originaux. Le FHMT offre bien d’autres surprises empoisonnées. La plus attendue est la Grande Soirée de l’Horreur et de la Mort qui Tue à la MJC Lillebonne, le soir d’Halloween. Là dans un bâtiment maquillé en asile psychiatrique, l’équipe du festival soignera votre folie aux petits oignons avec un panel de divertissements tous plus détraqués les uns que les autres.

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La muse mord

Pendant le festival, la mort prête à rire, à trembler, à réfléchir et aussi à s’émerveiller devant des œuvres d’artistes locaux.  « Paradoxalement, Halloween occulte la mort. Pourtant au niveau artistique elle a inspiré de nombreux artistes, des peintres, des écrivains… On remplace la fête commerciale par un rassemblement autour des arts », note Lybia Senoussi. À la maison de l’étudiant, l’illustratrice Audrey Timberwolf et  le photographe PY Eye exposent leurs travaux sur la thématique « Dérapages aliénants ». Côté Galerie 9, le sculpteur Toxic, le peintre XenoKodeX et les photographes Christophe Poirson et Dr Weird suivent la piste de la « Démence pathologique ». FHMT3 vous transforme tour à tour en Sherlock Holmes des temps modernes, pour une après-midi d’enquête grandeur nature. Vous pourrez aussi devenir le sosie d’un chanteur mort dans un concours revisitant les télécrochets de façon macabre. Face à vous, les Dalida, Freddy Mercury ou Claude François feront-ils le poids ? Le sérieux sera aussi de mise avec une conférence sur les tueurs en série par Bérangère Soustre de Condat Rabourdin, une anthropologue judiciaire. Ciné-concerts, concours de courts métrages, spectacles comiques ou de théâtre, le Festival de l’Horreur et de la Mort qui Tue va faire fondre vos cerveaux de plaisir…

Pour plus d’infos : www.resurraction.fr