Unique en France, le CFA Métiers des arts de la scène, géré par l’Opéra National de Lorraine, ouvre cette année une nouvelle licence professionnelle en partenariat avec l’Université de Lorraine.
Cette formation d’excellence vient de fêter ses dix ans et est devenue incontournable pour les futurs professionnels du spectacle vivant. Le CFA Métiers des arts de la scène est donc aujourd’hui composé d’une licence professionnelle « métiers de la scène lyrique » à destination des chargés de production, des régisseurs d’orchestre ou encore des bibliothécaires musicaux et d’une autre licence « accompagnement des publics et partenariats dans le spectacle vivant » : « Elle forme a de nouveaux métiers dédiés à la médiation, aux actions culturelles, au développement des publics et fait même écho au mécénat à travers la notion de partenariats » souligne Delphine Ledroit, directrice du CFA.
Concrètement, la formation en alternance est ouverte jusqu’à l’âge de 30 ans. Les étudiants doivent être titulaires d’un bac +2 minimum, proposer un projet solide, avoir de très bonnes connaissances du spectacle vivant et doivent avoir signé un contrat d’apprentissage. « Parmi nos 24 apprentis, nous en avons aidé une vingtaine, soit par le biais d’annonces proposées par les entreprises soit en les mettant en relation avec les contacts de notre réseau. »
Ouverture à l’international
Les étudiants peuvent faire leur alternance dans toute la France : c’est la spécificité de cette formation. Le programme de cours est d’ailleurs aménagé pour leur permettre cette mobilité avec, notamment, des « télé-cours » qu’ils peuvent suivre à distance. « Et cette année, nous ouvrons à l’international puisque deux de nos étudiants vont en Allemagne, à Karlsruhe (jumelée avec Nancy) et à Saarbrücken. Nous avons sélectionné leur profil car ils étaient germanophones et correspondaient parfaitement aux demandes de leurs entreprises respectives. »
Depuis le 1er septembre, le CFA est sous la tutelle de la région Grand Est dont les subventions profitent au développement de la mobilité des étudiants. « Nous entrons également dans une démarche qualité avec la région, nous avons des interlocuteurs spécialistes de l’apprentissage, c’est important pour construire des projets » explique Delphine Ledroit. Le CFA est aussi soutenu par une quinzaine d’entreprises locales, issues ou non du spectacle vivant, via la taxe d’apprentissage, une « aide précieuse qui permet de maintenir la qualité de formation et les projets pédagogiques ». Cependant, une réforme visant à remettre l’apprentissage au cœur de la formation est en cours. Cela entraînera la suppression de la taxe d’apprentissage d’ici l’année 2020 au profit d’autres aides financières mises en place par le gouvernement.
Plus de renseignements sur cfa-operaorchestre.fr ou au 03 83 85 33 20
3 questions à Delphine Ledroit
Directrice du CFA Métiers des arts de la scène à l’Opéra National de Lorraine
Combien d’apprentis accueillez-vous cette année au sein du CFA ?
Nous avons 24 apprentis en tout contre 13 l’année dernière. Nous avons 17 étudiants sur la licence professionnelle « métiers de la scène lyrique » et 7 dans notre nouvelle licence « accompagnement des publics et partenariats dans le spectacle vivant ». Cette formation a permis d’accueillir plus d’étudiants, bien sûr, et je pense que le CFA acquiert au fil du temps une notoriété de plus en plus importante auprès des apprentis mais aussi après des employeurs du spectacle vivant qui sont plus sensibilisés à l’apprentissage.
Quelles sont les qualités à avoir pour suivre ce genre de formation en apprentissage ?
Une bonne connaissance de la culture musicale et/ou du spectacle vivant, c’est indispensable. Les apprentis doivent être passionnés et, souvent, la pratique (musicale ou théâtrale par exemple) est vectrice de cette passion. Il faut également savoir travailler en équipe et gérer des projets, avoir une connaissance de l’anglais à minima, un bon niveau rédactionnel ainsi que la maîtrise des outils bureautiques de base.
Comment les candidats peuvent postuler pour la rentrée prochaine ?
Il est indispensable de se renseigner sur les différents métiers via notre site et notre page Facebook où les candidats pourront retrouver beaucoup d’informations et de vidéos de témoignages. Ensuite, le plus simple reste de nous contacter, de venir nous voir avec un projet en tête d’ici février/mars 2019 pour que l’on évoque, ensemble, sa faisabilité. Propos recueillis par Pauline Overney
Publi-reportage • Photos © Nicolas Waltefaugle/nwphoto.fr